PRÉVENTION - A partir de ce mardi 17 octobre, des pictogrammes représentant une femme enceinte sont apposés sur les boîtes de médicaments dont la prise comporte des risques pendant la grossesse.
La Direction générale de la santé (DGS) a annoncé la semaine dernière dans un communiqué qu'à partir de ce mardi 17 octobre, un nouveau logo ferait son apparition sur les boîtes de médicaments représentants un danger pour les femmes enceintes. "Apposés par les laboratoires sur les médicaments concernés", ces pictogrammes offrent "une meilleure visibilité de l'information relative à ces risques, déjà signalée dans la notice du médicament" a souligné la DGS.
Deux types de pictogrammes ont fait leur apparition. Le premier est un pictogramme "danger" (une silhouette de femme enceinte dans un triangle rouge), pour signaler "aux patientes que le médicament doit être utilisé uniquement s'il n'y a pas d'autre médicament disponible". Le second est un pictogramme "interdit", qui "signale aux patientes que le médicament ne doit pas être utilisé".
Application décret n° 2017-550 du 14/04/17 : #pictogramme « #femme #enceinte » #médicaments ayant un effet tératogène / fœtotoxique pic.twitter.com/lT8IvUA1Xd — pharmacologie (@PharmacoMed) 12 octobre 2017
60% des médicaments concernés
Cette mesure concernera "une large part de la pharmacopée" pour rappeler que "l'utilisation de médicament pendant la grossesse n'est pas banale et nécessite l'avis d'un professionnel" selon la DGS. 60% des médicaments comporteront un pictogramme grossesse, dont un tiers le pictogramme "interdit" et deux tiers le pictogramme "danger".
Outre les femmes enceintes, certains de ces avertissements pourront concerner les adolescentes ou les femmes en âge de procréer et sans contraception efficace, ce qui sera précisé sur la boîte. Les femmes qui prennent ces médicaments ne doivent "en aucun cas" arrêter les traitements ou modifier les doses prescrites sans avis médical (médecin, sage-femme, pharmacien...), même après la découverte d'une grossesse, rappelle la DGS.
La mise en place de ces pictogrammes s'inspire d'une mesure similaire prise il y a quelques mois concernant les médicaments contenant du valproate, comme l'antiépileptique Depakine.