Sirop contre la toux indien : l'OMS ouvre une enquête après 66 décès d'enfants en Gambie

M.C, avec l'AFP
Publié le 6 octobre 2022 à 8h39

Source : TF1 Info

L'OMS a émis une alerte sur quatre sirops contre la toux et le rhume, produits par une entreprise indienne.
Ces médicaments pourraient avoir causé la mort de 66 enfants.
Une enquête a été ouverte par l'Organisation mondiale de la santé.

Mercredi 5 octobre, l'Organisation mondiale de la santé a émis une alerte concernant quatre sirops contre la toux et le rhume, produits par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals. Ces médicaments pourraient avoir causé le décès de 66 enfants en Gambie et avoir déjà été distribués dans d'autres pays d'Afrique. Une alerte annoncée par le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de sa conférence de presse hebdomadaire sur les enjeux sanitaires dans le monde.

Les médicaments concernés par cette possible contamination sont des sirops qui "pourraient avoir un lien avec des lésions rénales aiguës et le décès de 66 enfants", a-t-il précisé. Plus précisément, il s'agit de quatre produits, tous fabriqués par la même entreprise : Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup. "En outre, le fabricant pourrait avoir utilisé le même matériel contaminé dans d'autres produits et les avoir distribués localement ou exportés. Un risque global est donc possible", a averti l'OMS. Selon le directeur général, l'institution "mène une enquête avec l'entreprise et les autorités de réglementation en Inde".

Des produits toxiques détectés

Dans le document de l'OMS publié pour diffuser l'alerte, l'institution indique que "l'analyse en laboratoire d'échantillons de chacun des quatre produits confirme une contamination par diéthylène glycol et éthylène glycol en quantités inacceptables". Il s'agit de deux produits toxiques que l'on retrouve généralement dans les automobiles et pouvant s'avérer mortels. Les effets secondaires sont les suivants : douleurs abdominales, vomissements, diarrhées, incapacité à uriner, maux de tête, altération de l'état mental et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort.

"Tous les lots de ces produits doivent être considérés comme dangereux jusqu'à ce qu'ils puissent être analysés par les Autorités Nationales de Réglementation compétentes", a-t-elle mentionné. De ce fait, l'agence recommande fortement à tous les pays, en particulier ceux d'Afrique, de détecter et de retirer ces médicaments de la circulation. Les autorités sanitaires gambiennes ont entamé, mercredi 5 octobre, des opérations dans le but de récupérer les produits. Des agents ont d'ailleurs fait du porte-à-porte dans des foyers de zones rurales.


M.C, avec l'AFP

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