Contrairement aux idées reçues, les fringales ne sont pas forcément mauvaises pour la santé, selon une nouvelle étude.À condition toutefois que les en-cas soient bien choisis, tout comme l'heure à laquelle ils sont consommés.Plus que le grignotage en lui-même, ce sont en effet ces deux paramètres qui se révèlent déterminants.
Voilà qui devrait en rassurer plus d'un. Alors que de plus en plus de Français avouent consommer au moins un en-cas tous les jours ou presque, de nouvelles données montrent que manger entre les repas n'est pas forcément mauvais pour la santé. Tout dépend en réalité de la nature des en-cas choisis, et de l'heure à laquelle ils sont consommés, conclut une récente étude menée par une équipe de chercheurs du King’s College de Londres et publiée dans le European Journal of Nutrition.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont passé au crible les habitudes alimentaires de 854 personnes, parmi lesquelles 95% ont reconnu grignoter un moins un en-cas par jour, près de la moitié deux, et un tiers au moins trois. Verdict : dans certains cas, les fringales s'avéreraient même bénéfiques. "Des en-cas de bonne qualité peuvent également améliorer la santé métabolique et réduire la sensation de faim", peut-on lire dans un communiqué.
Les bienfaits des fruits secs ou frais
Mais qu'est-ce qu'un en-cas de bonne qualité au sens de cette étude ? "Les personnes qui consomment fréquemment des en-cas de bonne qualité, comme des noix et des fruits frais, sont plus susceptibles d’avoir un poids sain que celles qui ne grignotent pas du tout ou qui grignotent des aliments malsains", illustrent les auteurs qui soulignent que le grignotage peut annuler les bienfaits des repas sains.
À titre de repère, un quart des participants (26%) ont affirmé consommer des repas sains mais aussi des en-cas considérés comme beaucoup moins sains. À savoir des aliments hautement transformés ou des produits gras et sucrés tels que les biscuits, les céréales, ou encore le fromage, qui comptent parmi les snacks les plus consommés. Or, les en-cas de ce type sont associés à un indice de masse corporelle (IMC) et un volume de graisse viscérale plus élevés, associés à un risque accru d'accidents vasculaires cérébraux et de maladies cardiovasculaires.
"Si l’on considère que 95% d’entre nous grignotent et que près d’un quart de nos calories provient d’en-cas, remplacer les en-cas malsains tels que les biscuits, les chips et les gâteaux par des en-cas sains comme les fruits et les noix est un moyen très simple d’améliorer sa santé", recommande le Dr Sarah Berry du King’s College de Londres, qui a participé à ces travaux de recherche.
En la matière, les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vont dans le même sens puisqu'elle encourage à se tourner vers "des fruits frais et des légumes crus plutôt que des en-cas sucrés".
L'importance de l'heure de l'en-cas
Outre la nature de l'en-cas, l'heure à laquelle il est consommé se révèle un autre facteur déterminant. Plus en détails, les en-cas pris après 21h sont "associés à de moins bons marqueurs sanguins que toutes les autres heures de grignotage". Ces fringales tardives sont en effet susceptibles d'entrainer des pics de glycémie plus élevés.
Après 21h, quelques aliments ne sont toutefois des "marqueurs cardiométaboliques sanguins ou anthropométriques défavorables", à savoir les noix et les graines de façon générale, ainsi que les fruits riches en fibre. En d'autres termes, ce sont vers ces derniers qu'il faut se tourner en cas de fringale nocturne irrépressible si l'on veut éviter de prendre du poids.