L'Insee calcule que 675.000 décès ont été enregistrés en 2022, soit 53.800 de plus qu'attendus.Une surmortalité plus importante que celle calculée en 2021 et en 2020.Celle-ci s'explique par d'autres facteurs que le Covid-19, les décès liés au virus ayant baissé.
Davantage de décès ont été enregistrés en 2022 que ce qui était attendu. Dans une étude parue ce mardi 6 juin, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), calcule que l'année 2022 a compté 675.000 décès, soit 53.800 de plus qu'attendu (+8,7%). Une surmortalité, définie comme"l'excédent de décès observés par rapport à ceux attendus", plus importante que celle calculée en 2021 (42.700, + 6,9%) et en 2020 (48.000, +7,8%).
Si les décès liés au Covid-19 ont baissé (38.300 décès en 2022 contre 59.100 en 2021) - en raison notamment de la meilleure couverture vaccinale d'une grande majorité de la population - ceux dus à d'autres causes que le virus ont augmenté en 2022. L'épidémie de grippe, ainsi que des épisodes de fortes chaleurs l'été dernier "ont occasionné davantage de décès en 2022 qu'en 2021", note l'Insee.
Hausse de la surmortalité chez les moins de 55 ans et les plus de 85 ans
Alors que la grippe a été "quasi absente" en 2021, "l'année 2022 a compté de manière inhabituelle deux épisodes de grippe : une première épidémie tardive en mars-avril, puis une seconde précoce en décembre", détaille d'abord l'Insee. De la même manière, "des épisodes de canicule ont occasionné davantage de décès en 2022 (2800 toutes causes confondues) qu'en 2021 (200)", poursuit l'analyste, soulignant que "les températures élevées une grande partie de l'été ont pu aussi entraîner des décès en dehors des périodes de canicules". Enfin, depuis 2020, "l’épidémie de Covid a pu entraîner une hausse des décès en raison d’effets indirects, comme des reports d’opérations, une baisse des dépistages d’autres maladies", ajoute l'Insee. Des impacts éventuels qui n’ont pas encore été mesurés précisément.
Toutes les classes d'âges sont touchées par cette surmortalité, révèle encore le statisticien. "Elle varie de +4% pour les 55-64 ans à +11% pour les 75-84 ans", écrit-il. Par rapport à 2021, cet indice "a augmenté avant 55 ans et après 85 ans", constate l'Insee. Les décès de personnes de moins de 15 ans sont notamment "plus nombreux qu'attendus en 2022 (+6%), alors qu'ils étaient inférieurs en 2021 (-3%)", apprend-on encore. Pour les 85 ans et plus - dont la mortalité avait baissé en 2021, une partie des personnes les plus fragiles étant décédées l'année précédente - les décès liés à d'autres causes que le Covid-19 ont été plus nombreux en 2022.
Les chiffres de l'Insee montrent également une différence entre les hommes et les femmes. "En 2022, la surmortalité des femmes a augmenté (8% contre 5% en 2021), tandis que celle des hommes est restée stable", note l'analyste. Une différence qui s'explique par "l'accroissement de la mortalité chez les femmes âgées de 85 ans ou plus". L'Insee relève par ailleurs une surmortalité "particulièrement élevée" en 2022 chez les femmes de 15 à 43 ans (16% contre 3% en 2021).
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