"Nous allons vivre un été difficile" : vers de nouvelles fermetures de lits à l'hôpital ?

Publié le 9 mai 2023 à 16h06
JT Perso
Comment désactiver votre Adblocker
  • Cliquez sur l'icône de votre Adblocker installé dans votre navigateur. En général elle se trouve dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous utilisez plusieurs adblockers, veillez à bien tous les désactiver pour pouvoir accéder à votre vidéo.
  • Suivez les instructions indiquées par votre Adblocker pour le désactiver. Vous devrez peut-être sélectionner une option dans un menu ou cliquer sur plusieurs boutons.
  • Lorsque votre Adblocker est désactivé, actualisez votre page web.
  • Remarque : Si vous utilisez le navigateur Firefox, assurez-vous de ne pas être en navigation privée.
adblock icone
Un bloqueur de publicité empêche la lecture.
Veuillez le désactiver et réactualiser la page pour démarrer la vidéo.

Source : JT 20h Semaine

Après un été 2022 compliqué, les hôpitaux s'apprêtent à vivre une nouvelle saison estivale périlleuse.
Plusieurs services de soins pourraient réduire la voilure, faute de personnel.

Les difficultés à l'hôpital vont-elles se répéter cet été ? C'est ce que craignent plusieurs services de santé. L'an dernier, déjà, des maternités et des urgences avaient temporairement fermé leurs portes, la faute à une pénurie de soignants. Un an plus tard, le scénario menace de se reproduire. Car les plannings des mois de juillet et août laissent déjà entrevoir des trous.

Durant cette période, le personnel hospitalier "va forcément partir en congés", explique à TF1info le Pr Frédéric Adnet, chef des urgences de l'hôpital Avicenne (Bobigny). En raison de la crise du secteur, il sera difficile de les remplacer. "Il y aura donc de nouvelles fermetures liées aux départs en vacances", prévient-il d'ores et déjà. "Son nombre sera significatif, plus important que l'année de référence, en 2019, avant le Covid-19."

"Réduire la voilure" pour "sécuriser le personnel"

Une situation qui n'est pas nouvelle, mais un nouvel élément entre en ligne de compte. Depuis le mois d'avril, la loi "Rist" est entrée en vigueur. Elle plafonne le salaire des médecins intérimaires à 1390 euros bruts par garde de 24 heures, alors qu'ils étaient initialement payés "1500, 1800, 2000 euros" pour la même durée, indique Frédéric Adnet. Résultat : nombre d'entre eux ont démissionné, entraînant avec eux des fermetures de service. "Cela met l'hôpital en grande difficulté", regrette l'urgentiste.

"Nous allons être forcés de fermer des lits", confirme auprès de franceinfo Jérôme Goeminne, directeur du groupement Cœur Grand Est, qui regroupe huit établissements. Les hôpitaux du Grand Cognac (Charente) partagent le même constat et s'apprêtent à fermer 40 lits pour passer l'été. "Je ne veux pas faire de bricolage", explique son directeur, Julien Bilhaut, toujours à franceinfo. "Je préfère réduire la voilure [...] pour sécuriser et tranquilliser le personnel."

Lire aussi

Forcément, le nombre de patients admis à l'hôpital risque de chuter. "Il y a plusieurs moyens de s'en prémunir, dont le pré-triage aux urgences par l'appel au 15", veut croire le Pr Frédéric Adnet. "Pour renforcer les services d'urgence, il est aussi possible d'utiliser la prime de solidarité territoriale, qui donne la possibilité à des médecins qui travaillent dans les urgences d'autres hôpitaux de venir renforcer le service en crise, avec une rémunération intéressante." Mais une chose est certaine : "Nous allons vivre un été difficile".


Idèr NABILI

Tout
TF1 Info