L'hôpital de Tourcoing a rejoint mardi la liste des établissements en plan blanc, quelques jours après celui de Roubaix.Depuis le début du mois d'avril, 60 hôpitaux ont déclenché ce dispositif.Alors qu'il sert d'ordinaire aux situations catastrophes, l'objectif ici est de pallier un manque d'effectif.
C'est inédit en France. Dans plusieurs régions, des établissements hospitaliers ont déclenché un plan blanc pour absentéisme. Habituellement, ce dispositif est mis en place pour gérer des situations catastrophes, par exemple la crise sanitaire. Il permet le report des opérations non urgentes, le rappel du personnel en congés ou encore la fermeture des services d'urgence.
L'hôpital de Tourcoing a rejoint, mardi 26 avril, la liste des établissements ayant déclenché ce dispositif pour un manque d'effectif. Dans un communiqué, la direction indique vouloir "maintenir les capacités d'hospitalisation pour faire face à l'activité en aval des urgences" et souligne être en période de recrutement. Même son de cloche pour l'hôpital de Roubaix, lundi, qui dispose de 60 postes à pourvoir, soit 20% du personnel.
Un personnel épuisé
La situation est moins alarmante en Île-de-France, mais toute aussi sérieuse. Selon Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), 15% des lits sont fermés. En cause, ce déficit de personnel, "il manque 8% d'infirmières" déclarait-il hier sur France info. Certains hospitaliers à bout de souffle, décident de se mettre en arrêt de travail, voire de démissionner.
Les augmentations évoquées lors du Ségur de la Santé ne semblent pas suffisantes, "quand les infirmières sortant d’école, préfèrent l’intérim, en choisissant les jours où elles travaillent, plutôt que de prendre un emploi stable, c’est qu’il y a un problème", déplore Martin Hirsch.
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