"Grippe de la tomate" : "Il n'y a pas lieu de s'inquiéter", rassure l'infectiologue Benjamin Rossi

Publié le 1 juin 2022 à 8h35

Des cas de "grippe de la tomate" ont été repérés chez des enfants en Inde.
Ce virus provoque des cloques rouges et rondes, douloureuses.
Pour l'infectiologue Benjamin Rossi, il n'y a toutefois pas de raison de s'inquiéter.

Après plus de deux ans de pandémie de Covid-19, et en pleine émergence de la variole du singe, voilà qu'un troisième virus fait son apparition : la "grippe de la tomate". Depuis le début du mois de mai, plus de 80 cas ont été repérés en Inde. Cette maladie, qui touche les enfants et tire son nom des cloques rouges et rondes, douloureuses, qu'elle provoque sur les mains, les pieds et la bouche, n'est pas mortelle, "mais elle est contagieuse", préviennent les médecins indiens.

Pour le Dr Benjamin Rossi, médecin infectiologue à l'hôpital Robert Ballanger (Aulnay-sous-Bois), il n'y a pas de raison de tirer la sonnette d'alarme. "Cela ressemble à un Coxsackie, un virus bénin, enfantin, qui donne le syndrome pieds-mains-bouche", rassure-t-il auprès de TF1info. "Il pourrait s'agir d'un virus de cette famille", localisé en Inde.

Car selon le Pr Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de Genève (Suisse), ce virus est "une maladie endémique de l'État indien du Kerala", nous explique-t-il. "À ma connaissance, il n'a pas quitté le sous-continent indien."

"Ce virus n'aurait peut-être pas été séquencé il y a quelques mois"

Dès lors, "il n'y a pas lieu de s'inquiéter", poursuit le Dr Rossi. "En virologie, des phénomènes comme celui-là, il y en a tout le temps." D'après le médecin infectiologue, c'est l'émergence de cas de la variole du singe aux quatre coins de la planète - un virus qui provoque des symptômes similaires - qui a poussé les docteurs indiens à se pencher sur cette "fièvre de la tomate".

"Il y a quelques mois, les Indiens auraient dit qu'il s'agissait d'un Coxsackie, ils n'auraient pas été plus loin", assure Benjamin Rossi. "Mais comme cela ressemble à la variole du singe, ils ont dû réaliser des tests, avant de constater que les enfants étaient négatifs. Le même virus n'aurait peut-être même pas été séquencé il y a quelques mois. C'est le contexte."


Idèr NABILI

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