À l’occasion de la Journée mondiale de prévention de la maladie d’Alzheimer, comme chaque année le 21 septembre, faisons le point sur les méthodes de prévention contre le déclin cognitif.Plus d’un million de personnes sont touchées en France par cette maladie neurodégénérative multifactorielle, généralement avant 65 ans.Sport, théâtre, jeux de société… Il existe de multiples activités pour stimuler sa mémoire, même si la maladie est déjà présente.
Pour rappel, la maladie d’Alzheimer est une pathologie insidieuse complexe qui entraîne un déclin irrémédiable des fonctions cérébrales. Après les pertes de mémoire, les patients qui en souffrent présentent des difficultés à communiquer, à raisonner, ou encore des troubles de la concentration qui plongent leur entourage dans un profond désarroi. D’après Santé publique France, près 1,2 million de personnes souffrent de cette forme la plus fréquente de démence, qui touche deux fois plus la femme que l’homme. À ce jour, il n’existe aucun traitement capable d’endiguer la maladie, bien que des médicaments existent pour ralentir sa progression. Alors, si la médecine n’est pas en mesure d’agir sur la perte progressive des neurones, tout un chacun peut malgré tout agir quotidiennement pour prévenir le déclin cognitif.
Le sport, un remède efficace contre la maladie ?
Comme dans la plupart des pathologies, les médecins brandissent l'intérêt du sport comme principal allié pour retarder l’apparition des premiers symptômes. Car comme l’indique la Fondation Recherche Alzheimer, “40% des cas de maladies d’Alzheimer pourraient être évités grâce à une prévention adaptée”. En plus d’un suivi médical régulier, des études affirment que seules 30 minutes d’exercice physique par jour suffisent à retarder le déclin cognitif chez les personnes à risque. Parmi les disciplines qui font du bien à notre capital-cerveau, on retrouve le yoga, la natation, le vélo, ou tout simplement la marche, qui permettent également de limiter les risques de maladies cardiovasculaires. En résumé, pratiquer un sport quel qu’il soit permet de stimuler la circulation du sang, de protéger les vaisseaux, et ainsi, une meilleure oxygénation du cerveau.
Pour stimuler le cerveau, faire le plein de loisirs
Tout comme le cerveau a besoin d’eau, il a besoin d’être stimulé en permanence pour pouvoir fonctionner correctement. C’est pourquoi il est vivement recommandé de se donner un bon coup de fouet. Suivre des cours de théâtre, jouer d’un instrument de musique, faire des jeux d’énigmes (sudokus, mots croisés) s’initier à une langue étrangère, lire, écrire… Autant d’exemples de loisirs culturels et créatifs qui permettront à coup sûr d’améliorer la concentration et les fonctions cognitives. Après, mais aussi avant la retraite, il est bénéfique de se mettre en quête de nouveaux centres d’intérêt, de sortir de sa zone de confort, mais aussi surtout, de maintenir du lien social. En effet, l’ennui et l’isolement sont les pires ennemis de notre cerveau, qui ne peut se passer de sollicitations amicales, professionnelles ou familiales.
Lutter contre l’ennui et l’isolement
“Toute stimulation physique, sociale ou intellectuelle est bénéfique et nécessaire pour créer de nouveaux réseaux sociaux”, insiste Claire Paquet, neurologue à l’hôpital Lariboisière (Paris), dans le magazine dédié aux seniors Notre temps. Pour rompre avec la routine et booster la mémoire, la Fondation Vaincre Alzheimer suggère par exemple aussi de voyager, même si cela passe par le simple fait de modifier son itinéraire quotidien. Et pourquoi aussi participer à une chorale ou s’inscrire à des conférences sur des sujets qui vous passionnent ? En effet, plusieurs études ont démontré qu’un niveau d’éducation élevé associé à la pratique de loisirs permet un meilleur fonctionnement du cerveau, et ainsi un risque plus faible de développer la maladie d’Alzheimer. Enfin, la Fondation Recherche Alzheimer rappelle au public qu’il est possible d’agir en amont à titre préventif sur le diabète, l’obésité, le tabac, la sédentarité ou encore le tabac pour réduire de 40% le risque de démence.
Pour faire un don, rendez-vous sur le site de la Fondation pour la recherche médicale.