TOCS – Ce lundi 25 mars, nous célébrons la journée mondiale de la procrastination, cette manie plus ou moins irritante pour l’entourage de tout reporter au lendemain. Mais saviez-vous, amis procrastinateurs, que les précrastinateurs font l'inverse de vous ?
"Je le ferai demain". Cette courte phrase bien commode est à l’honneur ce lundi 25 mars, pour la journée mondiale de la procrastination, ce mot joliment barbare qui désigne la manie de remettre au lendemain ce qui pourrait se faire le jour même. Souvent irritante pour l’entourage (on en connaît tous un), la procrastination peut même devenir pathologique dans certains cas.
Cependant, si vous êtes la cible de critiques incessantes pour votre fâcheuse tendance à repousser les obligations, rassurez-vous : vous allez pouvoir renvoyer la balle. Tout aussi pénible pour les proches, la précrastination fait elle aussi bien des victimes. Les précrastinateurs sont ces personnes (vous en connaissez tous une aussi) qui ont besoin de tout faire, tout de suite.
Le terme a été introduit en 2014 par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie , sans avoir franchement franchi l’Atlantique depuis. Qu’en est-il donc de ces maniaques de l’instant présent ? Lorsque nous avions évoqué le sujet avec le docteur Franck Lamagnère, psychiatre et auteur de" Toc ou pas toc ? Reconnaître un trouble obsessionnel compulsif et le guérir", paru en février 2016, il avouait n’avoir jamais entendu le mot mais connaître bien le symptôme. "On retrouve ce besoin de tout faire tout de suite dans certains tocs", nous expliquait-il.
Suis-je malade, docteur ?
"Par exemple, une dame a reçu des amis chez elle, et même s’il est tard, elle va vouloir tout ranger le soir même au lieu d’aller se coucher", illustrait-il. "Ou une jeune fille qui rentre de boîte à 4h du matin, crevée. Au lieu de dormir, elle va avoir besoin de prendre une douche". Ces petites manies ne sont pas forcément une maladie mais "flairent bon le toc", souriait le psychiatre. "Il s’agit d’un toc lorsque l’on se sent obligé de faire quelque chose, sous peine d’un mal-être. Il pousse à la compulsion, un besoin absolu de faire quelque chose".
Pour savoir si ces habitudes sont maladives, la première étape, c’est de se poser quelques questions, selon le Dr. Lamagnère : "Est-ce que j’ai la liberté de faire autrement ? Que se passerait-il si je ne le faisais pas immédiatement ? Suis-je obligé de le faire ?". "J’ai connu une patiente qui, même avec son bébé sur une table à langer, devait absolument remettre un cadre droit, s'il était de travers, à 10 mètres de là, quitte à risquer la chute de son enfant"
L’ordre, le rangement, la propreté
Lorsque ces rituels durent plus d’une heure par jour, le psychiatre recommandait d’y être vigilant. Ces tocs qui se traduisent par la "précrastination" concernent souvent l’ordre, le rangement ou la propreté, des sphères généralement valorisées par la société. Les proches peuvent donc servir d’alarme, en cas d’obsession. Et, "dans un premier temps, la personne doit essayer de lutter contre ses manies, par elle-même". Si cet effort génère de la souffrance ou de l’angoisse, Franck Lamagnère conseillait d’aller consulter un psychiatre spécialiste pour entamer une thérapie comportementale.
"Cette thérapie consiste à aider le patient en l’amenant à ce qu’il redoute, avec son accord bien sûr, et réussir à ce qu’il ne fasse pas son toc", développait-il. Pour les personnes qui ont besoin de ranger leur cuisine dans la minute, "l’exercice peut être de laisser une assiette sale dans l’évier, dans un premier temps". Cependant, si vous imaginez déjà votre ami, collègue ou proche en thérapie pour névrose du comportement, attendez encore un peu.
Ces petites manies agaçantes sont souvent anodines. "J’explique dans mon livre comment faire la différence entre une petite manie et un toc. Il y a beaucoup de particularités qui ne sont pas maladives", rassurait Franck Lamagnère. Si vous avez un penchant pour l'immédiat, profitez donc de ce lundi pour reporter... à demain.
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