L’excès de viande rouge favoriserait… la dépression

Publié le 30 août 2016 à 15h57
L’excès de viande rouge favoriserait… la dépression
Source : SIPA

ALIMENTATION – Maladies cardiovasculaires, insuffisance rénale… abuser de la viande rouge peut être toxique pour l’organisme. Et cela pourrait même affecter votre santé mentale, selon les conclusions d’une nouvelle étude.

C’est bien connu, la santé passe par l’assiette ! Une nouvelle recherche s’est intéressée à l’impact de l’alimentation sur la dépression et il pourrait bien y avoir un lien. Les conclusions des travaux, publiées dans la revue British Journal of Nutrition, suggèrent ainsi que trop manger d’aliments pro-inflammatoires pourrait favoriser la dépression.

Outre des facteurs psychologiques et biologiques, celui de l’alimentation serait donc à prendre en compte. En France, près de 3 millions de personnes ont connu un épisode dépressif au cours de l’année selon l’Assurance Maladie.

Méthodologie : les données de plus de 6.000 femmes analysées

Les chercheurs ont analysé les données 6.438 femmes, âgées d’en moyenne 52 ans. Ces dames présentent en effet deux fois plus de risques que les hommes de faire une dépression. Les scientifiques ont récupéré les informations de 5 enquêtes australiennes menées entre 2001 et 2013. Ce qui leur a permis de passer au crible les habitudes alimentaires et de suivre l’évolution de la santé des personnes étudiées dans le temps. 

Ce que l’étude a montré : la façon de s’alimenter impacte la santé mentale

Verdict : 18% des femmes ont présenté plus de risques de souffrir d’une dépression. A l'opposé, celles qui ont privilégié des aliments anti-inflammatoires ont diminué leur risque de 20%. " Ces résultats suggèrent qu’un régime anti-inflammatoire est associé à un risque inférieur de dépression chez les femmes d’âge moyen ", résume les chercheurs. 

Comme le relève le site Top santé, une précédente étude a déjà montré qu’une réaction inflammatoire du cerveau pouvait être liée à la dépression. Les marqueurs spécifiques à la réaction inflammatoire étaient plus élevés chez les dépressifs. 

Ce qu’il faut en conclure : limiter certains aliments, sans les proscrire

Une mauvaise alimentation serait ainsi un facteur de risque de la dépression. Certains aliments comme la viande rouge, les fritures, les sucreries ou ceux riches gras trans sont donc à limiter. Pourquoi ? Ils accentuent l’inflammation de l’organisme.  Ce mécanisme de défense, qui aide à lutter contre les agressions (blessure, infection…), peut aussi être néfaste lorsque la réponse est inadaptée. Dans ce cas, la réaction inflammatoire favorise certaines maladies comme le cancer, Alzheimer ou l’arthrose.

En revanche, d’autres aliments comme les noix, les choux, l’huile de colza, l’ananas ou le chocolat noir sont réputés pour leurs vertus anti-inflammatoires. En outre, d’autres aliments contiennent des nutriments qui augmentent la production de neurotransmetteurs cérébraux. Et oui, consommer de l’avocat, de la banane ou des fruits rouges aide à rester de bonne humeur, même quand c’est la fin des vacances ! 

A LIRE AUSSI 

>> Pour être plus heureux, voici 5 aliments à mettre dans votre panier 

>> La dépression pourrait affecter notre santé physique


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info