SIGNAL D'ALERTE - Les autorités sanitaires britanniques observent une progression du variant indien sur leur sol. Si la vigilance est de mise, les indicateurs ne montrent pour l'heure pas un rebond significatif de l'épidémie.
Liberté retrouvée, aussitôt menacée ? Alors que le lundi 17 mai marque outre-Manche le jour de la réouverture pour les cinémas ou les hôtels (ainsi que l'autorisation pour les pubs, restaurants et cafés de servir les clients à l'intérieur), l'ombre du variant indien se dessine. Boris Johnson appelle ainsi ses concitoyens à faire preuve d'une "forte dose de prudence", afin d'éviter toute reprise de l'épidémie au Royaume-Uni. Si la circulation accrue de la souche indienne du virus inquiète et concentre l'attention, elle n'a toutefois pour l'heure pas eu d'impact significatif sur les indicateurs épidémiologiques.
Une part croissante
Alors qu'une importante diaspora indienne vit au Royaume-Uni et que les deux pays conservent des relations commerciales étroites, Londres craint que le B.1.617 ne se propage sur son territoire. Les indicateurs sont d'ailleurs très clairs : en l'espace d'une semaine, les détections de ce variant ont été multipliées par trois. Aujourd'hui, ce dernier représente 8,2 % des nouveaux cas, tandis que la souche britannique est encore détectée dans 87,5 % des cas.
Cette situation inquiète les autorités puisque le comité d'experts scientifiques juge tout à fait possible que cette souche continue sa progression. "C’est une hypothèse réaliste que ce variant soit jusqu’à 50 % plus transmissible que le variant anglais", a-t-il indiqué. Alors que se poursuit outre-Manche la campagne de vaccination massive, les autorités sanitaires se demandent si les doses déjà injectées permettront de prémunir les populations des formes graves liées à ce variant. À l'heure qu'il est, si les vaccins utilisés semblent efficaces, les données manquent encore pour parvenir à l'affirmer avec certitude.
Si le variant indien gagne du terrain au Royaume-Uni, cela ne signifie pas pour autant que l'on y observe un rebond notable de l'épidémie. Les données fournies par les autorités sont en effet toujours encourageantes. Le nombre de cas détectés et de décès est en légère hausse sur les sept derniers jours, mais il faut noter que les chiffres restent très bas. Seuls 4 morts ont étés déplorés le 16 mai, tandis que le nombre de patients admis à l'hôpital pour cause de Covid sont en recul sur une semaine. Il est important de noter que les autorités sanitaires disposent toujours de remontées de terrain très importantes afin de suivre la dynamique de l'épidémie. Le nombre de tests réalisés y est pour quelque chose : rien que pour la journée du 13 mai, pas moins de 982.881 ont été dénombrés.
À l'heure qu'il est, et malgré les mises en garde de Boris Johnson, la situation reste donc sous contrôle au Royaume-Uni. Après un pic de contaminations et de décès atteint à la fin du mois de janvier, le confinement et la vaccination ont conduit à un ralentissement majeur de l'épidémie. Avec bientôt 70% de la population ayant reçu une dose et presque 40% des Britanniques totalement vaccinés, nos voisins apparaissent armés pour lutter contre le variant indien qui se propage actuellement. Sous haute surveillance, celui-ci poursuit actuellement sa propagation sans pour autant avoir conduit à une reprise significative de l'épidémie. Si la situation demeure sous contrôle, les autorités prévoient de lever les dernières restrictions à l'orée du mois de juillet.
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