Rassurant, les jouets en plastique des enfants ne seraient pas toxiques

par Julie BERNICHAN
Publié le 4 octobre 2016 à 19h39
Rassurant, les jouets en plastique des enfants ne seraient pas toxiques

FAMILLE – Après avoir analysé les jouets en plastique des moins de trois ans, l’Anses conclut à l’absence de phtalates. Une bonne nouvelle même si des questions demeurent sur une substance en particulier.

Après avoir analysé la nourriture des plus petits, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) s’est attaqué à leurs jouets. Bavoirs, anneaux de dentition, tétines… l’autorité sanitaire les a passés au crible pour déterminer s’ils contenaient des substances toxiques pour nos bambins. 

Et la question est plus que légitime : "le plastique est le matériau le plus couramment mis en bouche, suivi par les textiles" chez les 0-36 mois. Or, l’une des matières les plus utilisées pour fabriquer les jouets est le polychlorure de vinyle (PVC), lui-même composé de phtalates. Deux d’entre eux sont interdits depuis 1999 à cause de leur toxicité, le DEHP et le DINP. Mais qu’en est-il de leurs remplaçants utilisés pour ramollir le plastique ?

Une substance soulève des questions

Pour répondre à cette question, l’Anses a analysé 31 jouets contenant 5 substituts différents. Elle n’a pas pris en compte l’ingestion de l’objet mais la migration d’une de ces substances via la salive. Et les conclusions du rapport publié ce mardi ont de quoi rassurer les jeunes parents : "l’Agence ne met pas en évidence de risques pour la santé des enfants pour quatre des substances étudiées qui sont des substituts de phtalates (DINCH, DEHTP, ATBC et TXIB). "

En revanche la cinquième substance, le DOIP, soulève des interrogations. "L’évaluation de risque n’a pu être conduite par manque de données disponibles (classement en cours d’examen dans le cadre du règlement REACH)", précise l’autorité sanitaire. C’est pourquoi elle recommande aux fabricants d’éviter de les utiliser avant d’en savoir plus.

Analyser toutes les substances avant leur mise sur le marché

L’Agence redoute les effets d’une trop grande exposition aux substances chimiques alors que les enfants sont en plein développement. A moins de 36 mois, ils sont particulièrement vulnérables. Mais certaines substances comme les phtalates sont soupçonnées de perturber les organes reproducteurs et de favoriser l’obésité et les troubles neuro-développementaux. 

Finalement, l’Agence recommande une évaluation systématique des risques liés à "des substances présentes dans les jouets pouvant être mis en bouche, et notamment s’agissant de substances nouvelles, soit conduite avant leur mise sur le marché." L’Anses a déjà prévu d’autres travaux complémentaires. 


Julie BERNICHAN

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