Les médecins généralistes appelés à faire grève ce 17 novembre, des cabinets fermés

S.M
Publié le 16 novembre 2022 à 23h17

Source : JT 13h WE

Une manifestation est organisée par les étudiants en médecine jeudi, partout en France, qui appellent à la grève.
Ils protestent notamment contre l'ajout d'une 4e année en médecine générale.
Le syndicat des médecins traitants MG France rejoint cet appel, dénonçant le "mépris affiché" du gouvernement pour leur métier.

En colère face à la surdité du gouvernement, ils appellent à la grève. Médecins généralistes et étudiants en médecine sont appelés à manifester et à faire la grève, jeudi 17 novembre, dans toute la France, pour soutenir "l'avenir de notre système de santé". C'est l'appel lancé mardi par l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), et l'InterSyndicale Nationale des Internes (Isni), qui dénoncent, dans la réforme du gouvernement, des "mesures coercitives visant à réguler l'installation des jeunes médecins et à instaurer une quatrième année d'internat"

Après une première manifestation, le 14 octobre, leurs revendications sont les mêmes : mettre fin à la quatrième année d'internat pour les étudiants en médecine générale, supprimer l'interdiction de l'intérim médical et une revalorisation de leur statut, détaille l'Anemf sur Twitter. Le syndicat national de médecins MG France, qui défilera ce jeudi, soutien ces requêtes, estimant que "le cœur de métier du médecin traitant est attaqué comme jamais il ne l'a été"

"Mépris affiché pour notre métier"

"Amendements et propositions de loi veulent ouvrir largement l’accès direct aux autres professions de santé sans coordination, même si un médecin traitant suit le patient", a dénoncé MG France dans sur Twitter le 4 novembre. "Au-delà de la négation de la compétence propre du médecin généraliste traitant et du mépris affiché pour notre métier, ces dispositifs portent en germe un risque majeur d’abandon d’un système de santé solidaire qui garantit un égal accès aux soins pour tous."

Même son de cloche du côté de l'Isni. Sur les réseaux sociaux, l'intersyndicale s'inquiète de la surdité du gouvernement. "Ils refusent la communication en utilisant le 49.3", dénonce le syndicat étudiant. "Ils continuent de faire des propositions coercitives. Ils mettent les études de médecine, l’avenir de nos médecins, mais aussi de nos patients en danger" ajoute l’Isni.

À Paris, le cortège s'élancera à 14 heures au Panthéon (Ve), et se terminera jusqu'au ministère de la Santé, avenue Duquesne (VIIe). Dans certaines agglomérations, comme à Lyon, certains cabinets de généralistes seront fermés, préviennent les médias locaux. 


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