Les tests salivaires désormais autorisés mais qui pourra en bénéficier ?

Virginie Fauroux avec AFP
Publié le 19 septembre 2020 à 11h29

Source : JT 20h WE

DÉPISTAGE - Face à l'urgence de réduire les délais d'attente des tests de dépistage du coronavirus, la Haute autorité de Santé a donné son feu vert vendredi à l'utilisation de tests salivaires. A une nuance près : ils ne pourront être utilisés que chez les personnes présentant des symptômes.

Voilà peut être LA solution pour désengorger les laboratoires, gros point noir dans la lutte contre le rebond de l'épidémie de Covid-19. La Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu vendredi un avis favorable sur l'utilisation des tests salivaires. Plus faciles et moins douloureux qu'un écouvillon dans le nez, ils ne pourront toutefois être utilisés que chez les personnes présentant des symptômes. Car sur les asymptomatiques, "on raterait trois infections sur quatre" à cause de performances insuffisantes, a précisé la Pr Dominique Le Guludec, présidente du Collège de la Haute Autorité de Santé (HAS), au cours d'une conférence de presse en ligne.

Simple d'utilisation

Ces tests qui permettent de déceler la présence du matériel génétique du coronavirus à partir d'un simple prélèvement de salive pourront aussi être une arme de choix "pour ceux à qui le test dans le nez est difficile", a ajouté la Pr Le Guludec. Parmi elles, les enfants qui ont une rhinite et vont au cabinet du médecin, les personnes très âgées ou celles qui ont des troubles psychiques.

Simple d'utilisation, le test salivaire nécessite juste de "cracher dans un tube": selon la Haute autorité de Santé, il pourra "être fait en médecine générale, ou chez soi, il suffit comme pour un test urinaire de l'apporter au laboratoire". En revanche côté délai, il faudra toujours attendre 48 h pour avoir les résultats.

Premiers tests en octobre

Après cet avis, l'Assurance maladie va se prononcer sur le remboursement, ce qui peut ne prendre que quelques jours, selon la HAS. Interrogé mardi devant la commission d'enquête sénatoriale sur la gestion du Covid-19, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a indiqué que ces tests salivaires seront probablement mis en place début octobre.

En outre, un autre type de tests, les tests antigéniques, sont désormais autorisés, mais pas pour les personnes avec des symptômes, ni les "cas contacts". Les tests antigéniques sont eux aussi réalisés à partir de prélèvements dans les narines, par écouvillon. Mais contrairement au test RT-PCR qui nécessite une analyse en laboratoire, pour détecter le matériel génétique du coronavirus, le test antigénique repère des protéines du virus en "15 à 20 minutes", a souligné récemment le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Les tests antigéniques sont un "élément d'orientation diagnostique n'ayant pas vocation à se substituer au diagnostic réalisé par (...) RT-PCR", selon un arrêté publié mercredi au Journal Officiel. La HAS est en train de les évaluer pour savoir s'ils peuvent également être utilisés pour établir un diagnostic chez les patients symptomatiques.


Virginie Fauroux avec AFP

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