L'étude santé du jour - Apprendre l'empathie, c'est possible !

Publié le 25 décembre 2015 à 17h06
L'étude santé du jour - Apprendre l'empathie, c'est possible !

TOLÉRANCE - Manquer d’empathie envers les étrangers n’est pas une fatalité. Cette qualité humaine peut s’apprendre, selon une étude suisse. Pour cela, il suffit de multiplier les interactions sociales avec des personnes d’autres nationalités.

On a tendance à davantage faire preuve de compassion envers les personnes qui nous sont proches qu’envers des inconnus. Même si s’ouvrir à d’autres cultures n’est pas toujours évident, l’empathie est une qualité humaine qui s’apprend. Et rien de plus simple que de partager de belles expériences avec les autres.

D’après les résultats d’une étude helvétique, publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of the United States of America (PNAS), échanger avec des inconnus stimulent les mécanismes neuronaux favorisant l’apprentissage de l’empathie.

Méthodologie : évaluer l’empathie à l’aide d’électrochocs

Afin de tester leur capacité d’empathie, les chercheurs ont divisé en deux groupes les participants. D’un côté des candidats originaires de la Suisse, et de l’autre, des volontaires venant des pays des Balkans.

Les candidats ont été soumis à un test de douleur au cours duquel ils recevaient des électrochocs sur le dos de leurs mains. Les témoins de cette douloureuse expérience pouvaient payer pour leur épargner ce châtiment. Les scientifiques ont mesuré la réaction du cerveau chez les volontaires ayant eu des expériences positives avec un membre de leur groupe ou du groupe de l’autre nationalité.

Ce que l’étude a montré : un fort sentiment d’empathie après avoir partagé une belle expérience avec l’autre

Au début du test, les résultats n’ont pas surpris les auteurs. Les personnes étaient moins affectées lorsqu’un inconnu avait mal. Mais, après avoir passé du temps avec une personne de l’autre groupe et avoir partagé une expérience positive, l’activité cérébrale empathique face à la douleur a été significativement stimulée.

“Plus l’expérience positive vécue avec un étranger est forte, plus l’activité du circuit neuronal de l’empathie est intense”, indique Grit Hein, principal auteur de l’étude, sur le site de l’ Université de Zurich .

Ce que l’on peut en conclure : il faut aller vers l’autre pour mieux le connaître

Avec cette étude, les chercheurs souhaitent encourager le rapprochement entre les personnes de nationalités et de cultures différentes afin d’éloigner les conflits qui résultent de l’ignorance des autres.

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La rédaction de TF1info

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