L'étude santé du jour : la cigarette électronique plus efficace que le patch pour arrêter de fumer

Publié le 22 mai 2014 à 12h54
L'étude santé du jour : la cigarette électronique plus efficace que le patch pour arrêter de fumer

SANTE - Dans une récente étude, des chercheurs britanniques affirment que si l'on ne sait pas encore si l'utilisation à long terme de la cigarette électronique comporte des risques de santé, devenir temporairement un "vapoteur" pour arrêter de fumer offre des meilleures chances de succès que les chewing-gums ou les patchs.

Arrivée il y a déjà quelques années sur le marché français, la cigarette électronique fait encore débat. A long terme, peut-elle être utilisée sans danger ? De fait, est-elle un atout fiable pour limiter sa consommation de tabac, voire se sevrer totalement ? Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l'University College de Londres va dans ce sens. Leurs travaux, publiés dans la revue Addiction affirment que les fumeurs qui tentent d'arrêter sans aucune aide ont 60 % de chances en plus de réussir leur sevrage tabagique avec l'e-cigarette plutôt qu'avec les substituts nicotiniques classiques.

Le produit serait donc plus efficace que le patch , ou les chewing-gums et ce, peu importe les facteurs comme l'âge, le niveau de dépendance, les précédentes tentatives ou encore un abandon progressif ou brutal. Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 5 863 fumeurs britanniques entre 2009 et 2014 qui ont tenté d'arrêter de fumer sans aide médicale. Ils ont constaté que 20 % des participants qui ont réussi ce défi étaient des "vapoteurs", contre 10 % pour les adeptes des substituts nicotiniques et 15 % pour ceux qui se sont reposés sur leur seule volonté.

Des produits de plus en plus sophistiqués

"La e-cigarette pourrait améliorer sensiblement la santé publique en raison de leur attrait universel et des gains énormes de santé associés à l'arrêt du tabac,", explique le professeur Robert West, principal auteur de l'étude. Ce dernier se montre très optimiste quant à leur rôle à l'avenir car au moment où l'étude a commencé, les vapoteurs utilisaient des cigarettes électroniques de première génération, ressemblant à des cigarettes jetables. Or, il existe maintenant des dispositifs plus avancés car plus adaptés au goût des consommateurs, qui peuvent choisir leur parfum et leur dose de nicotine.

Toutefois, les chercheurs reconnaissent que la meilleure solution de sevrage demeure le suivi médical "qui multiplie par trois les chances de succès par rapport aux substituts nicotiniques", soulignent-ils. Par ailleurs, depuis que son usage a explosé, de nombreux experts de santé publique craignent que ce produit puisse être, à l'inverse, incitatif au tabac pour les non-fumeurs. Mais en se basant sur le taux de tabagisme décroissant en Angleterre, les chercheurs soulignent "qu'il n'y a aucune preuve de cela" car "l'utilisation régulière de la e-cigarette chez les non-fumeurs est négligeable".


La rédaction de TF1info

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