L’étude santé du jour : la génétique, cause principale de la schizophrénie

Publié le 23 juillet 2014 à 10h29
L’étude santé du jour : la génétique, cause principale de la schizophrénie

SANTÉ - Une étude portant sur 150.000 personnes - la plus grande jamais réalisée - souligne le lien entre génétique et schizophrénie.

C'est la plus grande étude menée à ce jour dans le domaine de la psychiatrie. Destinée à mieux comprendre les prédispositions à la schizophrénie, elle a été publiée mardi 22 juillet dans la revue Nature . Un consortium international de généticiens a décrypté le génome de 150 000 personnes, dont 37 000 schizophrènes, afin de découvrir les variations génétiques impliquées dans la maladie.

Les analyses ont permis de dégager 128 variations génétiques qui pourraient prédisposer à la maladie, dont 83 inconnues jusque-là. Une découverte fondamentale pour l’appréhension de cette maladie – qui se manifeste par des épisodes aigus de psychose, pouvant inclure hallucinations – et touche plus de 24 millions de personnes dans le monde. La plupart de ces variations concernent des gènes impliqués dans la transmission de l'information entre les neurones - la "neurotransmission" - et des fonctions essentielles à la mémoire et l'apprentissage.

Des médicaments plus efficaces

"Ces nouveaux résultats pourraient stimuler le développement de nouveaux traitements pour la schizophrénie", estime Michael O'Donovan ( Université de Cardiff , Grande-Bretagne), l’auteur principal de cette recherche. Des traitements sont disponibles mais leur efficacité peut être nettement améliorée, soulignent les chercheurs. Les médicaments actuels traitent en effet les symptômes de la psychose mais ont peu de portée sur l'affaiblissement des capacités cognitives, selon le Broad Institute américain dans un communiqué.

"Cette découverte confirme que la génétique est une cause majeure de la maladie" soulignent deux spécialistes Jonathan Flint et Marcus Munafo (Grande-Bretagne) dans un commentaire de la revue, en rappelant que le déni des "racines biologiques" de la maladie a souvent prévalu et a même fait l'objet d'un rejet pur et simple par le mouvement antipsychiatrique des années 1970.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info