L’étude santé du jour : lire aiderait à vivre plus longtemps

Johanna Amselem
Publié le 5 août 2016 à 11h18, mis à jour le 6 octobre 2016 à 9h20
L’étude santé du jour : lire aiderait à vivre plus longtemps

SECRETS DE VIEILLESSE - Et si, pour vivre vieux, il suffisait d’être un lecteur assidu ? C’est en tout cas le conseil donné par des chercheurs américains.

Le dernier Harry Potter, Marc Lévy, Voltaire ou Agatha Christie. Peu importe ce que vous lisez, l’important, c’est de lire. Une étude dévoilée en mars 2015 révélait qu’un Français sur trois lisait de "moins en moins de livres". Seulement 18% des personnes interrogées affirmaient lire de plus en plus.

Que lisent les Français ? Selon cette même enquête, les hommes se passionnent pour l’Histoire, les femmes choisissent des romans et les jeunes optent pour la science-fiction. Si la lecture semble perdre du terrain face à la télévision et aux smartphones, elle aurait pourtant un réel impact sur la santé. C’est en tout cas le constat fait par une équipe de chercheurs de l’université de Yale (Etats-Unis). Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Sociale Science and Medicine.

Méthodologie : décrypter les habitudes de lecture de 3635 personnes

Cette étude a été relayée par le Daily Mail . Les scientifiques américains se sont intéressés à un échantillon de 3635 personnes âgées de 50 ans et plus. Ce groupe a été divisé en trois : ceux qui ne lisaient pas, ceux qui lisaient jusqu’à 3h30 par semaine et ceux qui lisaient plus de 3h30 par semaine.

Chaque participant a répondu à des questions sur sa santé et sur ses habitudes de lecture. Les chercheurs ont constaté que les plus gros lecteurs étaient des femmes, qui ont fait des études universitaires et avec des revenus plus élevés.

Ce que l’étude a démontré : la lecture augmente l’espérance de vie

Les chercheurs ont mis en évidence un lien inattendu, celui de la lecture et de l’espérance de vie. Dans le détail, ils ont constaté que ceux qui lisaient plus de 3h30 par semaine avaient 23% de risques en moins de mourir dans les 12 années. Un chiffre qui tombait à 17% pour les lecteurs moins assidus.

Les chercheurs ont aussi pris en compte la lecture des journaux et des magazines mais le lien avec l’espérance de vie n’est pas aussi fort. Cependant, l’étude ne donne pas l’explication pour comprendre la corrélation. "Les gens qui déclarent lire peu, même une demi-heure par jour, avaient un avantage significatif de survie par rapport à ceux qui ne lisent pas", décrit le Pr Becca Levy, auteur de l’étude et cité par le Daily Mail.

Ce qu’il faut en conclure : les livres pour protéger son cerveau

D’après le Pr Becca, cet avantage demeure même après l’ajustement de différents facteurs : richesse, éducation, capacités cognitives, etc. En effet, l’impact positif de la lecture dans l’espérance de vie pourrait s’expliquer par le fait de stimuler son cerveau. Ainsi, le déclin cognitif est ralenti, la mémoire est préservée et le risque de développer une maladie dégénérative est réduit. Comme une activité physique préserve les muscles, la lecture aiderait ainsi à préserver le cerveau.

Cependant, n'oubliez pas non plus de sortir et de pratiquer une activité physique. Bouger reste la meilleure solution pour être en forme, renforcer ses capacités cardiaques, se relaxer et lutter contre l'apparition de nombreuses maladies. Comme le rappelle  Ameli Santé , le Programme national de nutrition recommande au moins l'équivalent de 30 minutes de marche rapide, par jour, pour les adultes.


Johanna Amselem

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