SANTÉ - Une perquisition a eu lieu ce mardi au siège du laboratoire Merck, le fabricant du Levothyrox, à Lyon, a annoncé une source proche de l'enquête à l'AFP.
Une perquisition a été menée ce mardi matin au siège français du laboratoire allemand Merck, qui fabrique le médicament Levothyrox, à Lyon. Ce médicament, censé traiter les troubles de la thyroïde, est au centre d'une controverse après que sa nouvelle formule a été lourdement critiquée pour ses effets secondaires dangereux. Une controverse telle que la ministre de la Santé Agnès Buzyn elle-même a fait pression pour faire revenir la première version de ce médicament.
Lire aussi
Changement de formule du Levothyrox : "Je ne suis plus celle que j’étais", témoigne une patiente
Lire aussi
Nouvelle formule du Levothyrox : le laboratoire Merck cible d'une action de groupe
La perquisition, dont Le Progrès a appris le premier l'existence, était conduite par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour "tromperie aggravée, atteintes involontaires à l'intégrité physique et mise en danger de la vie d'autrui". Fin septembre, 9000 signalements ont été effectués et 62 plaintes ont été déposées et confiées au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille.
De son côté, la première version du Lévothyrox est revenue dans les pharmacies c elundi, dans des quantités cependant limitées pour les trois millions de patients français devant soigner une hypothyroïdie ou ayant été opéré pour un cancer de la thyroïde.