"Maladie du foie gras" : qu'est-ce que la NASH qui touche de plus en plus de Français ?

L'alerte a été donnée ce jeudi à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la "maladie du foie gras". De plus en plus d'adultes présentent à l’échographie une stéatose, à savoir, une accumulation de graisse dans le foie, déplore notamment Laurent Castera, hépatologue à l’hôpital Beaujon, auprès du journal La Croix qui a consacré un article à cette maladie, encore mal connue du grand public. "On estime que 10 millions de Français ont le foie gras", indique le spécialiste, les derniers chiffres de l'nserm faisant état de 200.000 Français concernés par stéatose hépatique non alcoolique, aussi appelée ou "Nash" (pour non-alcoholic steatohepatitis).

Si la maladie progresse en raison d'une sédentarité accrue, du surpoids et du diabète, la plupart des personnes concernées l’ignorent, cette dernière pouvant rester latente pendant des années.

Selon l'Inserm, les hommes de plus de 50 ans mais également les femmes après la ménopause seraient principalement concernés. Suivent également les patients souffrants de diabète ou d’obésité tandis que le fait de fumer ou de boire plus d’une canette de boisson sucrée par jour est un facteur de risque. Enfin, les jeunes seraient de plus en plus enclins à contracter cette maladie aussi appelée "maladie du soda". 

Les spécialistes recommandent un dépistage chez les personnes à risque car diagnostiquée tôt, la maladie du foie gras qui n'a pas dégénéré en cirrhose est réversible. Pour la faire régresser, il est recommandé de revoir en premier lieu son hygiène de vie, à commencer par son alimentation, en mangeant moins et surtout moins sucrée, le sucre étant, contrairement aux idées reçues l’ennemi numéro un du foie et non le gras. Sans surprise, l'exercice physique est également conseillé car il favorise la perte de poids tout en contribuant au bon fonctionnement foie.

À titre de repère, alors que la consommation d’alcool était jadis la principale cause de cirrhose, la NASH est devenue responsable de 80% des nouveaux cas de cirrhose. Selon de récentes études, cette dernière augmenterait notamment le risque de développer des troubles du cerveau ou un cancer colorectal.