Alors que les épidémies de Covid-19, de grippe et de bronchiolite connaissent une accalmie, faut-il craindre la gastro-entérite ?Interrogé par LCI, le professeur de santé publique Philippe Amouyel met en garde face au relâchement des gestes barrières, notamment le lavage des mains.Une situation qui pourrait profiter au virus de la gastro-entérite, "qui réapparaît" dans le pays.
La triple épidémie en baisse... Les gestes barrières aussi. Ces dernières semaines, la France constate une amélioration sur le front du Covid-19, de la grippe et de la bronchiolite, avec des cas toujours moins nombreux chaque semaine. Une bonne nouvelle qui s'est sans doute accompagnée d'un relâchement dans la vigilance. Alors, la gastro-entérite en profite pour se rappeler au bon souvenir des Français.
"Nous avons perdu les bonnes habitudes"
"Lorsque nous avions les gestes barrières, comme le lavage des mains pour se protéger contre le Covid-19, nous avons quasiment vu disparaître les épidémies de gastro-entérite", indique Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille, au micro de LCI (voir vidéo en tête de cet article). "Aujourd'hui, nous les voyons réapparaître, essentiellement parce que nous avons perdu cette bonne habitude de se laver les mains, nous ne le faisons plus aussi fréquemment. Donc les virus viennent s'engouffrer dans cette faille d'absence de lavage des mains."
D'après le dernier bulletin hebdomadaire de Santé publique France daté de ce jeudi, le taux d'incidence pour cette maladie se stabilise "après une nette augmentation observée depuis plusieurs semaines". Il est fixé à 110 cas pour 100.000 habitants, contre 108 une semaine plus tôt. S'il reste largement inférieur à celui observé en 2019, dernière année de référence avant l'arrivée du Covid-19, Philippe Amouyel met en garde face à une reprise plus virulente.
"Il faut reprendre cette bonne habitude" de se laver les mains, demande-t-il. "Cette période est souvent la source d'épidémies de gastro-entérite, en particulier chez les enfants." Le lavage des mains est considéré par Santé publique France comme l'une "des meilleures façons de limiter la transmission des virus entériques".
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