Moi(s) sans tabac : le goût revient, les kilos aussi (mais ce n’est pas une fatalité)

par Julie BERNICHAN
Publié le 23 novembre 2016 à 19h30
Moi(s) sans tabac : le goût revient, les kilos aussi (mais ce n’est pas une fatalité)

Source : Thinkstock

JOUR 23, EPISODE 5 – Lors du sevrage, l’appréhension de prendre du poids au passage est bien là. Et ça n’a pas loupé… ma balance affiche 1,5 kg supplémentaire. Une sorte de cadeau empoisonné pour avoir résisté. Mais il y a un côté positif dans cette histoire : manger est un délice pour les papilles.

Journaliste à LCI et fumeuse depuis 8 ans, j'ai décidé de relever le défi collectif lancé par le ministère de la Santé. Mon objectif: ne pas allumer une seule cigarette pendant tout le mois de novembre. 

La sentence est tombée : à J+23, j’ai pris 1,5 kg . Un mal pour un bien. Mais le mal pèse lourd. La faute à mon appétit d’ogre. Avant, quand j’avais envie de grignoter, je fumais. Maintenant, je bois de l’eau (ou un soda riche en caféine). Rien de bien méchant, me direz-vous. Les problèmes arrivent avec l’heure du repas : j’ai deux fois plus d’appétit qu’avant. 

Et quand j’ai faim, je ne me précipite pas sur une plâtrée de légumes. Non, mon pêché "mignon", c’est le fromage. Et plus il y en a, meilleur c’est. Autant vous dire que depuis 23 jours, seules les pâtes et les pizzas me donnent envie à la cantine. Pas de panique, je compense par un fruit. C’est d’ailleurs grâce à eux que j’ai compris avoir repris goûts aux aliments. Une simple clémentine est bien plus savoureuse dans la bouche d’un non-fumeur. Si,si.

"Un très bon point, selon un ami nutritionniste. C’est comme ça que tu vas reprendre goût aux aliments moins riches en acides gras saturés (qui font grossir)." Mon cœur a donc deux fois plus de raisons de se réjouir de ma participation au moi(s) sans tabac. Trois en fait. J’ai éliminé le tabac, facteur de risque des maladies cardiovasculaires, les mauvaises graisses ont moins l’occasion de boucher mes artères ET j’ai repris le sport. 

C’était une de mes bonnes résolutions de départ et je l’ai tenu. Je marche, cours, pédale, soulève des poids, fais des abdos, des pompes, des squats pendant deux heures (ou 45 minutes en réalité) au moins deux fois par semaine.  Je soupçonne d’ailleurs cette toute nouvelle masse musculaire d’être responsable de ce kilo gagné… Mauvaise foi ? Je ne connais pas. 

Quoi qu’il en soit, je ne fais pas partie de ce tiers de fumeurs chanceux qui ne prennent pas de poids lorsqu’ils se sèvrent. Tabac Info Service, dont je scrute les conseils avec attention, même si je n’ai jamais fait appel à leurs services, révèle que "5% des fumeurs vont même perdre un peu de poids après avoir arrêté de fumer." J’appartiens donc à la seconde catégorie. Ceux qui retrouvent leur poids normal, "celui qu’ils auraient eu s’ils n’avaient jamais fumé". 

Côté positif : nul besoin de s’exhiber en maillot de bain à la fin du mois de novembre. J’ai donc  huit mois pour m’y habituer ou profiter de mon nouveau souffle pour aller courir. Après 23 jours passés sans fumer, on peut récupérer jusqu’à 30% de ses capacités respiratoires. De quoi survoler un marathon…ou presque. 

JT20H - Mois sans tabac : une efficacité visible à mi-chemin de l’opérationSource : JT 20h Semaine
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