Motörhead lui casse la tête (littéralement)

Le heavy métal peut nuire à la santé et provoquer bien pire que des acouphènes. La légende urbaine prônée au café du commerce décline bien des cas du cousin du frère de Tartempion victime qui d’un AVC, l’autre de perte de conscience… La version perte de cheveux est, elle, avérée. Difficile en effet d’assister à un concert de heavy sans pratiquer le " headbanging ", une danse pas très raffinée pratiquée à grands coups de lancée de tête apparue, paraît-il, en 1968 lors d’un concert de Led Zeppelin . Selon les aficionados, la technique dite du "up and down" (de haut en bas) serait la plus répandue. Bref.

Fi du café du commerce. Une étude de cas publiée le 3 juillet dernier dans la revue médicale britannique The Lancet, rapporte le cas d’un homme de 50 ans qui a développé un hématome dans le cerveau après avoir participé à un concert de Motörhead (un groupe de heavy métal britannique) en janvier 2013.

Un cas clinique atypique

Le quinquagénaire, qui se plaignait de violents maux de tête et dont l’état s’aggravait, a été pris en charge par le service de neurochirurgie de l’Ecole de médecine de Hanovre en Allemagne. Le scanner a révélé un hématome sous-dural (épanchement de sang entre les tissus des méninges qui entourent le cerveau), que les médecins ont évacué en perçant le crâne.

Quid de l’origine ? Aucun signe dans son dossier médical. Mais le patient avait pratiqué le headbanging sur les rythmes infernaux de Motörhead… Selon un article du British Medical Journal qui se penchait déjà sur le phénomène en 2008, il ne faudrait pas pratiquer plus de 130 battements par minute. Mais un morceau de rock standart en contient déjà 146… Et certains morceaux de Motörhead jusqu’à 220. Oups. Mieux vaut peut-être alors passer à l'écoute de l'intégrale de Céline Dion... Quoi que.