CONTAMINATION - Les Pays-Bas, pays d'où l'affaire du fipronil est née, procèdent ce mardi à des tests sur la viande de poulet provenant des élevages touchés. La probabilité que la molécule interdite soit détectée reste cependant faible.
Après les œufs, le poulet contaminé ? C'est ce que craignent les services sanitaires néerlandais. Des tests sont donc actuellement en cours dans les élevages dont les oeufs ont été infectés par du fipronil, la fameuse molécule toxique. Heureusement, seuls quelques dizaines d'élevages produisent de la viande, en plus des œufs. "La plupart des exploitations font un choix entre l'un ou l'autre", indique Eric Hubers, représentant des aviculteurs au sein de l'organisation agricole néerlandaise (LTO), à l'AFP.
Pour le moment la vente de viande de poulets issus de ces élevages est bloquée. "Si les tests s'avèrent négatifs, ces éleveurs […] auront le droit de rouvrir leur branche viande", a indiqué Tjitte Mastenbroek, le porte-parole de l'organisme chargé de la sécurité alimentaire et sanitaire (NVWA). La distribution d'œufs restera, quant à elle, évidemment à l'arrêt. "La détection des oeufs contaminés était la plus haute priorité. Nous avons maintenant le temps et la place pour se pencher sur la viande", a-t-il ajouté.
Il s'agit cependant d'une mesure de précaution car la probabilité que du fipronil soit détectée est très faible. "Les poulets de chair n'ont aucun problème avec le pou rouge contrairement aux poules pondeuses, qui restent enfermées dans un poulailler pendant deux ans, ce qui permet au parasite de se développer", a expliqué Eric Hubers. Le fipronil est en effet utilisé comme un pesticide, notamment contre les poux et les puces des animaux.
La contamination concerne actuellement près de 10 millions d'oeufs. Au-delà des Pays-Bas, l'Allemagne, la Belgique, la Suisse, le Royaume-Uni et la France sont touchés, conduisant à des rappels massifs. Mais les autorités se veulent rassurantes : "Pour l'instant, nous ne voyons aucun danger pour la santé publique", a ainsi souligné l'agence belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), les concentrations restent très faibles.