Vacances : on sait (enfin) pourquoi nos enfants ne sont jamais fatigués

par Christopher QUAREZ
Publié le 19 août 2022 à 10h28, mis à jour le 11 août 2023 à 13h48

Source : Sujet TF1 Info

Vos enfants sont inépuisables, alors que vous, vous êtes au bout du rouleau ?
La science a trouvé pourquoi.
En cause, une question de métabolisme.

Veiller sur ses enfants s’avère être une tâche épuisante lorsqu'on est parent. Vous avez beau les occuper la journée, rien n’y fait : ils donnent l'impression de ne jamais être fatigués. Et plus qu'une impression, il s'agit d'une réalité... 

Une équipe de chercheurs de l'Université Clermont-Auvergne, en collaboration avec leurs homologues australiens de l’Université Edith Cowan, a publié une étude dans la revue Frontiers in Physiology. Le résultat est édifiant : les enfants font - physiquement - jeu égal avec des athlètes de haut-niveau, au point de récupérer encore plus vite. 

Les capacités physiques de plusieurs enfants âgés de 8 à 12 ans ont été comparées à un groupe d’adultes non entraînés et à un autre composé de sportifs de haut-niveau. Sprints, vélo, courses à pied... au terme d'une batterie d'exercices, la conclusion est sans appel : les enfants se fatiguent moins vite que les adultes non entraînés et se montrent aussi résistants que les athlètes. De vrais marathoniens !

Le métabolisme aérobie, la clé de l'endurance

Et tout ceci a une explication scientifique. En effet, lorsque les enfants se dépensent, leur corps fait davantage appel au métabolisme aérobie qu'au métabolisme anaérobie, contrairement aux adultes. Kézako ? Le métabolisme aérobie utilise l'oxygène présent dans le sang pour produire de l'énergie et n'entraîne pas de fatigue musculaire. A contrario, le métabolisme anaérobie produit de l'acide lactique. Il finit ainsi par fatiguer les muscles. Cet acide lactique, justement, les enfants l'évacuent plus rapidement que les adultes, entraînés ou non.

L'autre force de nos bambins réside dans la récupération, jugée "fulgurante et exceptionnelle", par le responsable de l'étude, Sébastien Ratel. "La perte de puissance est plus faible chez l’enfant que chez l’adulte (...) Sa fréquence cardiaque diminue très vite après l’effort et redevient normale aussi vite qu’un athlète de haut niveau", précise le chercheur à nos confrères de La Montagne. Les parents qui nous lisent seront ravis d'avoir une explication !


Christopher QUAREZ

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