Covid-19 : l'épidémie repart à la hausse, alerte Santé publique France

M.L (avec AFP)
Publié le 25 novembre 2022 à 16h15
Covid-19 : l'épidémie repart à la hausse, alerte Santé publique France

Dans son bilan hebdomadaire, l'agence de santé publique relève une hausse des contaminations et des hospitalisations, après plusieurs semaines de reflux.
Si le nombre de patients hospitalisés reste bien inférieur à de précédents pics, la progression de l'épidémie représente un risque pour un système de santé déjà sous tension.

Dans un contexte déjà tendu, entre bronchiolite et arrivée de la grippe, l'épidémie de Covid-19 connaît une nouvelle flambée. Après une brève accalmie en France suite à une vague au début de l'automne, les contaminations sont en train de repartir à la hausse, a détaillé vendredi 25 novembre Santé publique France. La semaine dernière a été marquée par une "reprise de la circulation" du coronavirus et une augmentation des hospitalisations, a-t-elle résumé, dans son bilan hebdomadaire de l'épidémie.

Il est actuellement difficile d'obtenir le détail précis du nombre de cas en France, en raison d'un mouvement social des laboratoires de biologie. Mais les données transmises par les pharmacies témoignent bien d'une reprise des cas, note l'agence de santé publique dans un communiqué. Cette recrudescence, avec des contaminations principalement à Omicron et son sous-lignage BA.5, marque la fin d'une brève accalmie de l'épidémie ces dernières semaines. La dernière vague en date avait frappé le pays à la fin de l'été, dans un contexte favorisé par la rentrée scolaire.

Le rebond actuel se traduit déjà par une augmentation des taux d'incidence et de positivité des tests, mais surtout par une "reprise à la hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques", après "quatre semaines de baisse", souligne Santé publique France. La semaine dernière, 4210 personnes ont été hospitalisées pour un diagnostic de Covid, soit une hausse de 6% par rapport à la semaine précédente. Les admissions en soins critiques grimpent quant à elles à 386, une progression de 9%. Les passages aux urgences et les sollicitations de SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 sont aussi en augmentation.

Le nombre de décès à l'hôpital et dans les établissements et services médico-sociaux continue en revanche de diminuer, "mais de manière moins marquée par rapport aux semaines précédentes". Par ailleurs, si le nombre total de patients hospitalisés (moins de 19.000) reste nettement inférieur aux plus hauts niveaux observés cette année, cette reprise risque de mettre à l'épreuve un système de santé en situation déjà très difficile.

Le risque d'une "triplédémie"

L'épidémie de bronchiolite, qui frappe essentiellement les bébés, est d'une ampleur sans précédent depuis une dizaine d'années. Et celle de grippe saisonnière, bien qu'encore non déclarée, s'annonce plus précoce qu'à l'habitude et fait craindre l'impact d'une "triplédémie". Dans ce contexte, Santé publique France rappelle l'importance des gestes barrières comme le port du masque dans les lieux clos et très fréquentés, et appelle en particulier les parents de nourrissons et de jeunes enfants à la vigilance, pour limiter les risques de contaminations au virus à l'origine de la bronchiolite. 

Elle encourage aussi les Français à se mettre à jour de leur vaccination anti-Covid. Celle-ci prévoit, depuis le début octobre, une dose de rappel pour les personnes à risque, notamment tous les plus de 60 ans. Chez les 60-79 ans, seuls 31,2% sont considérés comme protégés par la vaccination (vaccination de moins de 6 mois), et chez les 80 ans et plus, ce sont 12% (vaccination de moins de 3 mois), selon les données de l'agence sanitaire au 21 novembre. Quant aux vaccins adaptés au variant Omicron, 6,1% des 60-79 ans et 7,9% des 80 ans et plus ont reçu un rappel avec ce type de sérum. 

L'agence publique rappelle aussi qu'il est recommandé aux "personnes à risque de développer une forme grave de la grippe et de Covid-19" de se faire vacciner contre la grippe, ce qu'il est possible de faire en même temps que celui contre le Covid.


M.L (avec AFP)

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