Covid-19 : le défi de la vaccination

Pas de lien entre le vaccin Pfizer/BioNTech et les décès post-vaccination, juge l'agence du médicament

Publié le 29 janvier 2021 à 11h41
Pas de lien entre le vaccin Pfizer/BioNTech et les décès post-vaccination, juge l'agence du médicament

Source : AFP

CRISE SANITAIRE - L'Agence européenne des médicaments a conclu à l'absence de lien entre le vaccin Pfizer/BioNTech et à la mort des personnes survenue après l'injection de la première dose.

Soupir de soulagement. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a affirmé que le vaccin Pfizer/BioNTech n'était "pas lié" à des décès post-vaccination. Pour rappel, cinq personnes âgées de plus de 75 ans étaient décédées en France suite à une injection du vaccin Pfizer/BioNTech. Sur le plan européen, "71 observations de décès" avaient été notées par le ministère français de la Santé et des Solidarités à la mi-janvier. D'où cette question : les effets secondaires de la vaccination pourraient-ils être responsables de ces décès ?

Dans un communiqué, l'institution déclare avoir conduit un premier passage en revue des données liées à l'usage du vaccin Pfizer/BioNTech sur le continent. Conclusion du régulateur européen ? "Les données ne montraient pas de lien avec la vaccination avec Comirnaty et que les cas ne soulèvent pas de problèmes de sécurité". L'agence européenne des médicaments a aussi noté "qu'aucun nouvel effet secondaire n'a été identifié." 

Déjà quelques jours avant la déclaration de l'EMA, les autorités de santé avaient écarté la responsabilité du vaccin dans les décès post-vaccination en France. La raison ? Toutes les personnes décédées étaient âgées de plus de 75 ans et présentaient de comorbidité. "Rien ne permet de conclure à un lien entre la vaccination et ces décès. Il s'agit de personnes âgées qui souffraient de pathologies chroniques", avait estimé Céline Mounier, directrice de la surveillance agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM). 

S'agissant d'individus fragiles, le professeur Antoine Pariente, médecin spécialiste en santé publique au centre régional de pharmacovigilance de Bordeaux avait précisé que "cette population avait un très fort risque normal ou habituel de mortalité." Une déclaration confirmée par les chiffres livrés par l'agence du médicament : selon l'organisme, 465 résidents d'Ehpad ou d'unité de soin longue durée (USLD) à l'hôpital décèdent chaque jour. Au total, plus de 1.000 sont hospitalisés quotidiennement, d'après un "premier travail" portant sur les années 2018-2019.

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C'est en Norvège que l'on avait enregistré le plus fort taux de décès post-vaccination avec la mort de 33 personnes âgées ayant reçu une première injection du vaccin Pfizer/BioNTech à la mi-janvier. Après avoir pris connaissance de ces chiffres, le pays scandinave avait même décidé d'ouvrir une enquête. Mi-janvier, il avait été demandé aux professionnels de santé d'évaluer les risques pour les personnes âgées et gravement malades, tout en affirmant qu'aucun lien n'était établi entre leur mort et le sérum. 

Dans ce communiqué, l'EMA confirme donc qu'il n'y a pas de changement de cap sur la stratégie vaccinale . "Les avantages de Comirnaty dans la prévention contre le Covid-19 continuent de l'emporter sur tous les risques, et il n'y a aucun changement de recommandé en ce qui concerne l'utilisation du vaccin", a indiqué l'institution. Le régulateur de l'Union européenne a jusqu'à présent approuvé deux vaccins, ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Il devrait rendre son verdict ce vendredi 29 janvier sur un troisième vaccin, celui d'AstraZeneca et de l'université d'Oxford.


La rédaction de TF1info

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