CRISE SANITAIRE - Insistant sur l'importance de la vaccination face à cette quatrième vague, le Conseil scientifique, dans un avis rendu public dimanche, estime que la mise en place du pass sanitaire dès lundi dans de nombreux lieux publics est "adaptée et proportionnée" à la situation.
Le pass sanitaire continue de faire des remous, mais obtient l'aval du Conseil scientifique. À la veille de sa mise en place dans les restaurants, les trains longue distance, les maisons de retraite ou certains centres commerciaux, l'instance chargée de conseiller le gouvernement a dévoilé un nouvel avis positif. Selon elle, "compte tenu de la situation épidémique actuelle et s'appuyant sur des considérations essentiellement sanitaires, la mise en place d'un pass sanitaire est adaptée et proportionnée".
Car la France recense toujours plus de 22.000 cas de Covid-19 chaque jour en moyenne, et semble être entrée dans une période de plateau ascendant. Dans le même temps, le Conseil scientifique juge toujours l'avancée de la campagne de vaccination, nécessaire pour contrer cette vague, insuffisante. "Les vaccins actuellement disponibles protègent à un niveau élevé contre la survenue des formes sévères ou graves y compris avec le variant Delta", rappelle-t-il.
Le respect des gestes barrières "essentiel pour les semaines à venir"
Mais "malgré le succès du programme de vaccination (plus de 44 millions de personnes ont reçu une première dose), le niveau de vaccination est actuellement insuffisant pour limiter seul cette quatrième vague", juge l'instance. Dès lors, "le respect des gestes barrières et de prévention est donc essentiel durant les semaines à venir, ainsi que le tryptique tester/tracer/isoler".
Le Conseil scientifique exprime également un "avis favorable" sur les derniers ajustements du ministre de la Santé Olivier Véran, qui a annoncé samedi un allongement du délai de validité des tests pour le pass sanitaire (de 48 à 72 heures), ainsi que l'utilisation d'autotests supervisés. "Le Conseil Scientifique insiste sur le fait que ces deux mesures reposent sur des connaissances scientifiques limitées, mais qu'elles ont pour objet de répondre aux difficultés logistiques anticipées pour le déploiement des tests à large échelle afin de rendre opérationnel le pass sanitaire", est-il précisé. "Une grande souplesse" dans l'application de ce précieux sésame devra aussi être respectée pour les patients amenés à être hospitalisés.
Enfin, le Conseil scientifique estime qu'"après un épisode infectieux au Covid-19 et un isolement, la période durant laquelle une nouvelle mesure d'isolement n'est pas justifiée est fixée à deux mois". Il souhaite également que les "rares personnes ayant une incapacité à court terme de se faire vacciner pour une raison médicale" bénéficient d'un certificat de contre-indication temporaire qui entrerait dans les conditions du pass sanitaire.
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TF1 Info