COMBAT - Pour Christel Balme, en rémission d'un cancer du sein, la souffrance liée à la maladie est une chose. Le sentiment d'injustice face aux frais cachés qui l'accompagnent en est une autre. Après avoir lutté contre le cancer, elle a décidé de s'attaquer aux freins financiers et administratifs qui mettent de nombreux malades dans l'incapacité de mener leur combat correctement et dignement. Elle témoigne dans les colonnes du Parisien en ce 4 février, journée mondiale de lutte contre le cancer.
Christel Balme est en phase de rémission. Il y a un an et demi, cette préparatrice en pharmacie et maman d'une adolescente de 17 ans a été diagnostiquée d’un cancer du sein. Une maladie difficile tant physiquement que moralement, à laquelle s’ajoute un "profond sentiment d’injustice". Dans les colonnes du Parisien ce lundi, et à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, elle dénonce les freins financiers et administratifs qui mettent des bâtons dans les roues de nombreuses femmes.
"Non seulement on est malade, il faut subir les effets secondaires du traitement qu’on vous donne pour combattre le cancer, mais il faut en plus subir tout ce qu’il y a à côté : tout ce qu’on doit payer pour éviter le pire des effets secondaires. On s’était amusées à le calculer avec une amie : entre 500 et 800 euros que vous devez lâcher par période lors de votre traitement", explique-t-elle au quotidien.
Des dépenses périphériques lourdes à supporter
Tour à tour, elle montre le pot de crème pour les brûlures à 18 euros l’unité, avec lequel elle doit se "pommader du matin au soir", les vernis pour éviter que les ongles ne noircissent, cassent et tombent à 5,20 euros le flacon, les gels douches hypoallergéniques à 15 euros la bouteille, les soutiens-gorge sans armature à porter après sa mastectomie à 56 euros l’unité, sa perruque à 499 euros, dont 125 euros remboursés...
À cela s'ajoutent aussi la franchise médicale d'un euro lors d’une consultation chez un généraliste, de deux euros lors d’un transport en ambulance, ou encore quatre euros pour une prise de sang. "Pas grand-chose, dit Christel au journal. Sauf que pour la chimio, il faut une prise de sang par semaine, un transport aller-retour, etc. Les sommes totales sont énormes !" Tout cela avec des fiches de paie amputées pendant plus d'un an de 15 %. Soit 260 euros de moins chaque mois, précise Le Parisien. Sur sa page Facebook, "Le Cancer et après ? By Christel", les nombreux témoignages montrent qu'elle n'est pas seule à vivre cette situation.
Un combat pour plus d'égalité face à la maladie
"Je ne supporte pas qu’on ajoute à la souffrance physique et morale des patients des freins financiers et administratifs. J’ai rencontré des tas de femmes qui n’avaient pas les moyens, ça me met hors de moi", lance-t-elle dans les colonnes du quotidien. Face à cette injustice, cette battante s'est engagée à agir. Alors qu'elle était encore malade, elle assurait "qu’une fois guérie, j’alerterai l’opinion. Pour raconter tout ce à quoi on n’est pas préparé et qui fait qu’on n’a pas tous les mêmes chances de se soigner." Ce qu'elle a fait. Quelques mois après sa chimiothérapie, avec l'aide d'une amie, elle rédige en 2018 une longue lettre dans laquelle elle décrit l’envers du décor et les difficultés auxquelles elle et d’autres malades, doivent face. Elle est adressée au président de la République, Emmanuel Macron, à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, à la députée gardoise Annie Chapellier et à d’autres personnalités politiques ou médiatiques, rapporte à l'époque Midi Libre.
Malgré l'absence de réponse, Christel Balme tient tête et récidive. Elle a de nouveau envoyé, rapporte Le Parisien, une série de missives entre autres destinées à Emmanuel Macron et à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qu'elle souhaiterait rencontrer pour lui ouvrir les yeux sur sa réalité, et celle de milliers d'autres malades. Un nouveau combat qu'elle entend, une fois de plus, mener jusqu'au bout.
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