Perturbateurs endocriniens : 3 conseils pour limiter votre exposition

Publié le 20 avril 2017 à 9h15, mis à jour le 20 avril 2017 à 9h23
Perturbateurs endocriniens : 3 conseils pour limiter votre exposition

POLLUTION – Pesticides, phtalates, bisphénol A, parabènes... Des traces de plusieurs dizaines de perturbateurs endocriniens ont été retrouvées dans les cheveux de nos enfants. Présents au quotidien dans votre environnement, ces composés nous empoisonnent et nous contaminent. Mais vous pouvez limiter votre exposition à leur danger.

Nous sommes tous pollués dans notre chair par des perturbateurs endocriniens, comme ne manque pas de le rappeler l'étude publiée par 60 millions de consommateurs ce jeudi 20 avril. Sur 43 enfants et adolescents testés, 100% d'entre eux présentent des traces de ces substances indésirables dans leurs cheveux. Aussi LCI a décidé de republier un article écrit en février 2016 (nous nous appelions alors metronews).

Notre environnement est-il si dangereux ? "Des différences importantes existent entre les personnes, ce qui montre que leur environnement et/ou leur alimentation jouent un rôle important dans leur niveau d'exposition", a déclaré à metronews François Veillerette , porte-parole de l'association Générations futures. Et il est possible d'intervenir sur ces facteurs pour diminuer cette exposition. 

Alimentation : oubliez le plastique, mangez bio !

Le premier conseil, c'est de manger bio, souligne pour metronews Philippe Perrin, directeur de l'Institut de formation en santé environnementale . En effet, certains pesticides sont aussi des perturbateurs endocriniens. L'étude de Générations futures souligne ainsi que, sur les 21,35 perturbateurs endocriniens retrouvés en moyenne par femme francilienne, 19,42 étaient des pesticides. On en retrouve dans ce que l'on ingère "du fait des traitements faits sur les produits avant récolte". Si éplucher les fruits et légumes peut limiter l'exposition, ce n'est pas toujours suffisant ni faisable. "Les céréales complètes par exemple, dont on peut dire qu'elles conservent leur peau, sont chargées en pesticides."

Autre recommandation : évitez tout plastique à usage alimentaire. "Ils sont de nature à contaminer les aliments lorsque ceux-ci sont chauds et gras." Attendez donc que vos restes aient refroidi avant de les verser dans une boîte hermétique et réchauffez-les au micro-ondes dans une assiette. N'hésitez pas non plus à choisir des boîtes en verre pour conserver vos aliments.

Cosmétiques : faites confiance aux labels

La nourriture n'est pas seule concernée. Que ce soit le vernis à ongles, le fond de teint, le rouge à lèvres, le gel douche, le shampoing ou le déodorant, " plus de la moitié des cosmétiques contiennent des perturbateurs endocriniens ", appuie Philippe Perrin. Et l'étiquetage ne permet pas toujours de les repérer. Les parabènes, par exemple, ne sont pas tous dangereux. Le propylparabène et le butilparabène le sont ; les autres, pas forcément. Déjà, "privilégiez les produits sous forme de savonnette plutôt que de gel douche : moins il y a d'ingrédients, mieux ça vaut".

Plutôt que de savoir quels sont les produits à éjecter de votre armoire de salle de bains, mieux vaut vous tourner vers des labels qui garantissent l'absence de ces produits, à l'instar des labels Eco et Bio de Cosmebio ou le label Cosmétique biologique Ecocert . Vous les trouverez dans des boutiques de produits d'origine biologique mais aussi dans les supermarchés ou les parapharmacies, sans devoir débourser davantage. "Vous repérez le label et c'est bon."

Bonus : pour les crèmes solaires, privilégiez celles avec des filtres UV minéraux plutôt que ceux de synthèse qui ont une activité hormonale.

Textiles : une machine avant de les porter

Il ne faudrait pas oublier non plus les vêtements, d'autant que "la réglementation est parcellaire, beaucoup moins poussée pour que les jouets par exemple". Certains produits, comme le pentachlorophénol , ne sont pas autorisés dans l'Union européenne mais se retrouvent tout de même sur les textiles. Premier conseil : "Lavez vos vêtements avant de les porter." Même lorsque vous privilégiez les fibres naturelles et biologiques car "le coton peut être bio mais la teinture polluante".

Et, comme pour les cosmétiques, vous pourrez trouver des labels dans la même gamme de prix, qui garantissent l'absence de ces substances nocives. C'est le cas du label Confiance textile 100 (ou OEKO TEX Standard 100 ).


La rédaction de TF1info

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