SEXUALITÉ - La rédaction du "Lanceur" a voulu savoir ce que contenaient réellement les préservatifs. Leur analyse a révélé la présence de certaines substances toxiques. Un résultat inquiétant.
Les perturbateurs endocriniens n’en finissent pas de faire parler d’eux. Cosmétiques, jouets, produits d'hygiène, contenants alimentaires, ils s’imposent partout. Une omniprésence qui ne serait pas sans risque sur la santé. Ces substances chimiques sont accusées de perturber le système hormonal et de provoquer certaines maladies.
Et à cette longue liste de produits, un nouveau s’ajoute : le préservatif. C’est une enquête réalisée par Le Lanceur qui donne l’alerte. La rédaction a analysé la composition du préservatif "Classic Jeans", de la marque Durex. Un choix qui ne doit rien au hasard puisque ce modèle est le plus vendu de France.
D’après l’analyse du Lanceur, de nombreuses substances toxiques ont été détectées dans ce préservatif. Dans le détail, des spécialistes auraient identifié du cyclotrisiloxane décrit par le site internet comme un perturbateur endocrinien puisqu’il serait néfaste pour la fertilité.
Autre découverte faite par un professeur d’endocrinologie pédiatrique, la présence de dodécane, pentadécane et octadécane. D’après le règlement européen REACH, ces composants s’avèrent toxiques à l’inhalation. "Ils sont a priori placés dans le lubrifiant et donc très absorbables par les muqueuses du garçon et de la fille. Certes, on peut dire qu’il s’agit de quantités infinitésimales mais, avec les perturbateurs endocriniens, la dose ne fait pas le poison", décrit le scientifique cité par Le Lanceur. Si le fabricant n’a pas l’obligation de fournir intégralement la liste des molécules utilisées, il doit cependant garantir leur innocuité pour le consommateur. Contactée par LCI, la marque Durex n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Par ailleurs, sur les dix-sept composants majeurs du préservatif, six présenteraient des empreintes chimiques. D’après le laboratoire qui a réalisé cette analyse, Analytika, ces produits appartiendraient à la formulation "biocide/spermicide". Ils seraient composés de substances potentiellement allergènes.
L’inquiétude des consommateurs face aux perturbateurs endocriniens n’est pas nouvelle. Générations Cobayes, un mouvement de jeunes consommateurs, avait déjà lancé une pétition intitulée "Lubrifiants : pour que ça glisse en toute transparence". Ce texte, adressé à Durex, Manix et les autres fabricants de lubrifiants, réclamait que la liste des ingrédients soit affichée sur tous les produits intimes.
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