Des "excuses" et un "fonds de soutien aux victimes" ont été annoncé par le patron de Nestlé France, Christophe Cornu.Les pizzas de la gamme Fraîch'Up de Buitoni, filiale du groupe, sont suspectées d'avoir provoqué la mort de deux enfants et d'en avoir intoxiqué 14 autres.
Avant que la justice ne tranche, le patron de Nestlé France a pris les devants. Dans un entretien mis en ligne lundi 11 juillet au soir sur le site du Figaro, Christophe Cornu a présenté ses "excuses" aux familles des enfants touchés par des contaminations liées à la consommation de pizzas surgelées Buitoni, filiale de la multinationale suisse.
Des dizaines d'enfants malades
"Je veux aujourd'hui exprimer ma plus profonde compassion et présenter mes excuses", a-t-il déclaré dans cette interview, déplorant "un drame humain, où des familles et des enfants sont touchés". Un "fonds de soutien aux victimes du SHU" (Syndrome Hémolytique et Urémique) va par ailleurs être créé, sans que le montant qui y sera consacré ne soit dévoilé.
"Il ne se substituera en rien aux indemnisations que la justice pourrait décider. Mis en place le 1er septembre, il sera administré par un tiers de confiance, une association que nous sommes en train de choisir. Il permettra d'apporter une aide à ces familles touchées, qui, au-delà de la souffrance, sont aussi peut-être confrontées à des difficultés financières, comme des pertes de revenus", a précisé Christophe Cornu.
Pour rappel, les pizzas Fraich'up de Buitoni ont fait l'objet d'un rappel de la part des autorités sanitaires le 18 mars dernier. Ces produits auraient rendu gravement malades des dizaines d'enfants, causant le décès de deux d'entre eux. À cette date, Nestlé a fermé deux lignes de production de pizzas. Par la suite, la préfecture du Nord a interdit l'activité de l'usine Buitoni de Caudry, dans le Nord, par arrêté du 1er avril, après que les autorités sanitaires ont annoncé avoir établi un lien entre la consommation des pizzas Fraich'up et plusieurs cas graves de contamination par Escherichia coli.
Une information judiciaire a été ouverte et notamment pour homicide involontaire à l'égard d'une personne, blessures involontaires concernant 14 personnes, mise sur le marché d'un produit dangereux pour la santé et mise en danger d'autrui.