Les cancers chez les enfants ont augmenté de 13 % en 20 ans

par Aurélien DELIGNE
Publié le 12 avril 2017 à 6h30, mis à jour le 12 avril 2017 à 10h03
Les cancers chez les enfants ont augmenté de 13 % en 20 ans

SANTÉ - Selon une étude de l'Organisation mondiale de la santé publiée mercredi, la fréquence des cancers chez les enfants a augmenté de 13 % en deux décennies. Cette hausse s'expliquerait non seulement par une meilleure détection mais également par la pollution.

Entre les années 1980 et les années 2000, les cancers chez les enfants ont augmenté de 13 % selon une étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée mercredi par la revue britannique The Lancet Oncology. Sur la période 2000 - 2010, l'incidence des cancers chez les jeunes de moins de 14 ans a ainsi été de 140 cas pour un million d'enfants, évalue le Centre international de recherches contre le cancer (CIRC), l'agence spécialisée de l'OMS. Avec presque un tiers des cas, la leucémie est le plus répandu des cancers, suivie des tumeurs du système nerveux central (20 %) et des lymphomes.

"Une partie de cette augmentation peut être due à une détection meilleure ou plus précoce de ces cancers", indique le CIRC sans pour autant s'avancer sur les proportions que cela peut avoir. Mais cette hausse peut également s'expliquer par "des facteurs extérieurs, tels que des infections ou certains polluants présents dans l'environnement", précise l'agence. 

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Concernant les adolescents (de 15 à 19 ans), cette fréquence atteint les 185 cas pour un million de personnes chaque année, avec principalement des lymphomes (23 %), des carcinomes et des mélanomes (21 %), qui sont des cancers de la peau.

Pour Christopher Wild, directeur du CIRC, "le cancer est une cause significative de décès chez les enfants et les adolescents, en dépit de son occurrence relativement rare avant l'âge de 20 ans". Il espère ainsi que la publication de cette étude permettra de "sensibiliser", de "mieux comprendre" et de "mieux combattre ce domaine négligé de la santé au début de la vie".

Pour autant le CIRC précise que les chiffres sont probablement sous-estimés, en raison de la sous-déclaration des cas de cancers et du manque d'équipements de diagnostic, en particulier dans les pays peu développés.


Aurélien DELIGNE

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