Protections intimes : des substances chimiques "en très faible concentration" détectées

Publié le 19 juillet 2018 à 16h04
Protections intimes : des substances chimiques "en très faible concentration" détectées
Source : AFP

ANALYSE - Dans un rapport publié ce jeudi, l'Anses a détecté des substances chimiques dans les protections intimes féminines (tampons, serviettes hygiéniques, coupes menstruelles) dont la concentration est inférieure aux seuils sanitaires, mais l'agence de sécurité sanitaire recommande aux fabricants "d'améliorer la qualité de ces produits".

Des substances chimiques "en très faible concentration" ont été détectées dans les protections intimes féminines, comme les tampons, les serviettes hygiéniques ou les coupes menstruelles), indique un rapport de l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) publié ce jeudi. Ces produits chimiques ne présentent pas de risque pour les utilisatrices, car leur concentration est inférieure aux seuils sanitaires, conclut l'agence.

Pour autant, l'Anses recommande par précaution aux fabricants "d'améliorer la qualité de ces produits afin d'éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques", notamment car les femmes qui les utilisent peuvent être confrontées à d'autres sources d'exposition de ces mêmes produits chimiques, à travers l'alimentation ou l'environnement. En revanche, "on ne peut pas évaluer le cumul" de l'exposition à ces substances via toutes les différentes sources, souligne le professeur Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l'Anses.

D'où proviennent ces substances chimiques ? Sans doute de la "contamination des matières premières ou des procédés de fabrication", répond l'Anses. Dans le premier cas, précise l'agence, il peut s'agir par exemple de traces de pesticides dans le coton d'une serviette hygiénique ou d'un tampon. Dans le second cas, c'est le "processus de blanchiment des produits par des agents chlorés", qui pourrait expliquer la présence de substances chimiques dans ces produits, explique à l'AFP le professeur Lasfargues.

Outre ce risque d'exposition aux produits chimiques, l'Anses a également étudié le syndrome de choc toxique menstruel, un phénomène "rare mais potentiellement grave". Et l'agence de rappeler que le risque d'être victime de ce choc toxique "augmente avec une utilisation prolongée d'une protection interne (tampon, coupe menstruelle) et/ou l'utilisation d'une protection d'une capacité d'absorption plus forte que nécessaire".


La rédaction de TF1info

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