Quelques semaines après le Royaume-Uni, l'Espagne et le Portugal ont annoncé mercredi avoir recensé une trentaine de cas suspects ou confirmés de variole du singe.En quoi consiste cette maladie rare, apparu chez les humains en Afrique au début des années 1980 ?
Un nouveau virus qui inquiète. Une trentaine de cas de variole du singe ont été recensés ces derniers jours en Espagne et au Portugal, ont annoncé, mercredi 18 mai, les deux pays. "Plus de 20 cas suspects (...) dans la région de Lisbonne (ouest), parmi lesquels cinq ont été confirmés", ont été détectés par la Direction générale de la santé du Portugal. Ces derniers, "pour la majorité des jeunes, tous de sexe masculin, présentaient des lésions ulcéreuses", a-t-elle précisé. En Espagne, huit cas suspects ont été signalés et "doivent encore être confirmés" par des analyses, a indiqué le gouvernement. Plus tôt dans le mois, le Royaume-Uni avait également identifié de telles contaminations. Mercredi soir, le pays a indiqué dans un communiqué en avoir identifié deux nouveaux, ce qui porte à neuf le nombre total de personnes infectées.
Au Canada, plus d'une dizaine de cas suspects étaient mercredi en cours d'examen à Montréal, selon la chaîne publique Radio-Canada, qui cite les autorités sanitaires de la ville. Et aux États-Unis, un homme qui s'était récemment rendu au Canada a été dépisté positif à cette maladie dans l'État du Massachusetts. Jeudi, ce sont ensuite les autorités sanitaires de Suède qui ont annoncé un premier cas confirmé de variole du singe dans le pays.
Surtout présente sur le continent africain
L'Organisation mondiale de la Santé a ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette flambée épidémique soudaine. C'est d'autant plus surprenant qu'il s'agit d'une maladie infectieuse extrêmement rare sur le vieux continent. La variole du singe, aussi appelée "monkeypox", a été découverte en 1958, lorsque deux épidémies d'une maladie ressemblant à la variole se sont déclarées dans des colonies de singes élevés pour la recherche.
Le premier cas humain a été enregistré en 1970 en République démocratique du Congo (RDC). Depuis, ce virus est endémique en Afrique de l'Ouest. Il a ainsi été découvert alternativement au Cameroun, en République centrafricaine, en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Liberia, au Nigeria, en République du Congo ou encore en Sierra Leone. Il est surtout présent près des forêts tropicales humides. Une poignée de patients l'ont aussi contracté en dehors de l'Afrique, du fait de voyages internationaux ou d'importations d'animaux, aux États-Unis, en Israël ou à Singapour.
Un taux de létalité de 1 à 10%
Concernant les symptômes du "monkeypox", ils ressemblent à ceux de la variole, avec de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des frissons et/ou de la fatigue. Des éruptions cutanées peuvent survenir, souvent sur le visage, et se répandre à d'autres parties du corps. Cette maladie provoque aussi un gonflement des ganglions lymphatiques (lymphadénopathie).
La durée d’incubation - intervalle s’écoulant entre l’infection et l’apparition des symptômes - est en général de 6 à 16 jours mais peut aller de 5 à 21 jours. Les symptômes durent de 14 à 21 jours et disparaissent, en général, spontanément. Néanmoins, ils peuvent parfois être fatals, le taux de létalité de la variole du singe étant de 1 à 10 %. Particularité notable, les cas graves touchent, généralement, des enfants.
Des animaux à l'origine de la chaîne infectieuse
L'orthopoxvirose simienne, nom scientifique de la maladie, se transmet en deux phases. L’infection des cas initiaux résulte d’un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées d’animaux. La consommation de viande d’animaux infectés pas suffisamment cuite est un facteur de risque possible, estiment les scientifiques. Dans un second temps, la transmission interhumaine s'effectue via des contacts étroits, et plus particulièrement par le biais des gouttelettes respiratoires. La plupart du temps, elle nécessite donc un contact en face à face prolongé. L'infection peut également survenir par inoculation ou par voie placentaire.
L'institut Pasteur estime que l'émergence, ces dernières années, de cette maladie s'explique par le "déclin mondial de l’immunité aux virus du genre orthopoxvirus (responsables de la variole humaine), suite à l’arrêt de la vaccination antivariolique, dans les années 1980". Le vaccin contre la variole était efficace à 85% contre le "monkeypox", notent les chercheurs. Par conséquent, moins la couverture vaccinale est importante, plus le potentiel d'une forte épidémie est fort.
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