En plein regain du Covid-19, l'épidémie de grippe continue, elle aussi, à progresser en France.Or ces deux virus, bien que différents, se caractérisent par des symptômes similaires.Pour ajouter à la confusion, il arrive même que certains patients présentent une co-infection.
Il y a un mois encore, l'espoir d'un printemps sans Covid, ou presque, planait encore en France. Celui-ci s'est envolé début-mars avec les premiers signes de la reprise épidémique qui n'a fait que se confirmer depuis, le nombre de cas moyens sur sept jours dépassant désormais la barre des 100.000. Or, ce regain des contaminations au SARS-CoV-2 s'accompagne d'un envol de la grippe inhabituellement tardif dans la saison. Ce phénomène a été "très probablement favorisé par la fin des congés scolaires d'hiver et l'allègement des mesures de contrôle de la pandémie de Covid-19", selon Santé publique France, qui rappelle l'importance des gestes barrières.
Dans un contexte de circulation active de ces deux virus aux symptômes similaires, comment distinguer si l'on est infecté par l'un ou par l'autre ? Est-il possible d'être contaminé par les deux au même moment ? On fait le point.
Des symptômes quasi-identiques
Si la grippe se caractérise par une "fièvre élevée, frissons, toux, douleurs articulaires et musculaires, fatigue" selon le site de l'assurance maladie, le Covid, lui, se manifeste généralement par de la fièvre, des difficultés respiratoires, des courbatures, des maux de tête et une fatigue inhabituelle, auxquels peuvent s'ajouter une éventuelle perte du goût et de l'odorat.
Face à de telles similitudes, "certains indicateurs utilisés pour la surveillance de la grippe sont syndromiques et ne reposent donc pas sur une confirmation biologique de l’infection par la grippe", rappelle d'ailleurs Santé publique France dans son dernier bulletin épidémiologique. "Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, il est donc probable qu’une partie des cas de syndromes grippaux rapportés par notre surveillance de la grippe soit due au Covid-19 et non à la grippe", ajoute l'agence sanitaire. En cas de symptômes, la meilleure alternative pour identifier le virus à l'origine de l'infection reste le dépistage.
Des co-infections possibles
Qu'en est-il de la probabilité d'attraper les deux virus simultanément en cette période de forte reprise épidémique ? Elle existe bel et bien, a déjà eu l'occasion de confirmer l'OMS en septembre dernier. Si en France, une dizaine de cas de ces deux infections conjointes ont été rapportées pour l'heure, c'est en Israël qu'un cas de "flurona", la contraction de "flu", grippe en anglais et corona, pour coronavirus, a fait parler de lui pour la première fois en janvier dernier. Il ne s'agissait pour autant pas d'une première, a estimé depuis auprès de Libération Alexandre Bleibtreu, infectiologue au service de maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, qui assure avoir été confronté à ce cas de figure "dès la première vague de Covid".
En revanche, l'arrivée d'Omicron pourrait faciliter ces co-infections, ce variant ayant la particularité de bloquer plus facilement ce que les scientifiques appellent "l'interférence virale", à savoir la réponse immunitaire naturelle à l'œuvre en cas d'infection. "On a l’impression qu’Omicron est capable d’éteindre cette fonction interférente de manière assez significative", expliquait ainsi en janvier dernier Bruno Lina, professeur en virologie, au quotidien. Précision de taille tout de même : les études jusqu'alors n'ont pas mis en évidence un risque accru de forme grave en cas de co-infection.
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