NOUVELLES RÈGLES - Restées six mois portes closes, les 74 universités françaises rouvrent progressivement pour une rentrée exceptionnelle pour laquelle la priorité est de faire revenir en cours le plus d'étudiants possible et notamment les premières années.
Six mois que les étudiants ne sont pas retournés en cours. Fermées depuis mars pour cause d'épidémie de coronavirus, universités et grandes écoles françaises peuvent de nouveau les accueillir à la rentrée, sous réserve de respecter les règles de distanciation strictes et de porter un masque tout le temps.
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Des rentrées échelonnées en fonction des filières
Ainsi, pour accueillir les étudiants tout en respectant les règles de distance physique, le corollaire a été d'échelonner les rentrées des différentes filières. "Pour la première fois, les étudiants sont même rentrés avant les écoliers, le 31 août", explique à l'AFP Mathias Bernard, président de l'université de Clermont-Ferrand. Comme dans toutes les universités, la priorité a été donnée cette année aux nouveaux venus qui "ont besoin d'un accompagnement plus dense et d'une présence après leur année de terminale qui a été perturbée par le Covid".
L'Université Lumière Lyon 2 a également fait le choix d'une rentrée échelonnée. Sa présidente Nathalie Dompnier insiste sur "l'importance pour tous les étudiants de privilégier le plus possible les cours en présentiel : c'est très important qu'ils puissent vivre sur le campus et fréquenter les différents services qui leur sont offerts, comme la bibliothèque par exemple".
Règle d'une place sur deux dans les amphis
Dans les amphis, la règle est de proposer aux étudiants une place sur deux afin d'éviter tout risque de surpopulation. Certains cours magistraux se feront à distance, ce qui doit libérer des salles pour effectuer les travaux dirigés dans des salles plus grandes.
30.000 nouvelles places dans le supérieur
Pour faire face à l'afflux de lycéens cette année après un taux record de réussite au bac, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé vendredi 4 septembre la création de 30.000 nouvelles places, entre 2020 et 2022, dans les filières en tension telles que la santé et le numérique.
Si fermeture administrative de l'établissement, un accès pour tous aux cours
Les doyens et doyennes ne resteront toutefois pas sans plan B. Guillaume Gellé, président de l'université de Reims, a indiqué que, face à "une rentrée qui n'est pas normale", ses équipes et lui ont élaboré "un plan de rentrée en juillet dernier comportant des scénarios allant jusqu'à la fermeture administrative de l'établissement".
La difficulté, selon Mathias Bernard, "c'est le caractère incertain de cette rentrée". "C'est compliqué de s'organiser en sachant que dans deux ou trois semaines, les cours sont susceptibles de basculer en tout distanciel si des cas de Covid apparaissent", craint-il. Nathalie Dompnier prévient : "S'il fallait basculer au tout distanciel, il va être essentiel de s'assurer que tous les étudiants ont accès à leurs cours".