Entre 600.000 et un million d'enfants et d'adolescents sont atteints de troubles psychiatriques.Un projet vise à mieux s'adapter à leurs besoins, tout en accélérant la recherche concernant cette branche de la médecine.
Dans le service de pédopsychiatrie de la Pitié-Salpêtrière, visité par notre équipe, une centaine d'enfants et d'adolescents en souffrance sont hospitalisés. Voilà deux mois et demi que Vadim vit ici. "Ce qui est important, c'est d'oublier pourquoi on est là, et de profiter des moments présents avec les autres, ça aide", explique le garçon de 12 ans dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
Ces journées passées ensemble, soignants et jeunes patients, sont ponctuées par des soins, des ateliers pour reprendre confiance en soi et des échanges permanents avec les éducateurs. "Ils sont là pour nous", confirme la petite Nora, 11 ans, "ils sont là pour nous écouter (...), et ça fait du bien". Une prise en charge de tous les instants dans des locaux vieillissants, dont les jeunes patients s’accommodent avec philosophie. "Ça peut vite être compliqué pour eux à vivre, surtout pour les patients qui nécessitent d'être isolés, qui ont besoin d'être seul, d'avoir de l'espace pour eux", nous explique l'infirmier Enzo Daboval.
Une osmose soins et recherche
D'où le projet du professeur David Cohen, l'institut "IDEAL" (Institut des pathologies du Développement de l’Enfant et de l’Adolescent) : déménager son service dans une nouvelle structure plus moderne, avec un accueil meilleur et une place faite à la recherche. D'ailleurs, la modernité a déjà fait son entrée dans l'école de l'hôpital, avec ce nouveau pensionnaire. Il s'agit d'un robot, qui permet notamment d'aider les enfants souffrant de dyslexie à améliorer leur écriture. "De répétition en répétition, le robot va améliorer son écriture, d'après les modèles que produit l'enfant", nous explique La psychomotricienne Ingrid Zammouri. Avec ce robot, toute une équipe de chercheurs travaille pour développer une application destinée aux enfants autistes.
"L'idée", nous explique le professeur Cohen, "c'est de faire un institut de soins, où on va mettre à disposition des salles expérimentales, des lieux pour que les chercheurs qui s'intéressent à nos patients viennent les voir ici". Aujourd'hui c'est séance photos dans la cour de l'hôpital. Bientôt grâce à l'artiste JR, connu pour ses collages géants, les visages des patients et des soignants s'afficheront sur les murs de l'établissement, pour soutenir le projet d'institut, soutenu par l'APHP et plusieurs mécènes. "Dès que vous parlez d'enfance et de psychiatrie, vous avez un blocage", estime Olivier Pelat, président de l'hôpital de la Salpêtrière, qui constate que la cause de la pédopsychiatrie peine à trouver des soutiens.
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