GAME OVER - Serons-nous bientôt débarrassés du rhume ? Des chercheurs américains viennent d'annoncer avoir réussi à neutraliser le développement de la plupart des virus responsables de cette infection. Ils espèrent pouvoir tirer de cette découverte un médicament.
Alors que l’automne semble bel et bien s’installer, la découverte arrive à pic. Des chercheurs américains ont annoncé le 16 septembre avoir constaté que la seule désactivation d’une protéine non essentielle dans les cellules de notre organisme empêcherait le développement d’un vaste panel d’entérovirus, responsables de la moitié des rhumes ainsi que d’autres maladies comme la polio ou encore l'asthme infantile.
Officiant au sein des universités américaines de Stanford et Californie-San Francisco, les scientifiques ont travaillé sur des cellules pulmonaires humaines élevées en laboratoire, ainsi que sur des cellules de souris. Ils ont publié leur découverte dans la revue Nature Microbiology.
Des tests aussi concluants sur des cellules en culture que sur des souris
Comme tous les autres virus, les entérovirus ne sont pas capables de se développer seuls. Ils doivent s’appuyer sur les ressources des cellules qu’ils infectent. Sur cette base, les auteurs de l’étude ont cherché à déterminer quelle protéine contenue dans les cellules humaines était essentielle à la fécondité entérovirale. En procédant par élimination, ils ont isolé l’enzyme SETD3. En la neutralisant dans les cellules de culture, les scientifiques ont observé une reproduction des virus 1.000 fois moins importante, comparé au groupe témoin où SETD3 n’avait pas été inhibée.
Des tests ont ensuite été menés sur des souris génétiquement modifiées pour ne pas produire cette protéine. Ils ont été tout aussi concluants, les virus s’étant montrés incapables de se répliquer. Les souris, elles, ont pu vivre normalement et sans problème de santé malgré l’absence de cette protéine.
Vers la mise au point d'un médicament ?
Si créer des humains génétiquement modifiés n’est pas une option envisageable, les chercheurs espèrent trouver une autre utilité à leur découverte. "Cela donne l’espoir de pouvoir développer un médicament à large couverture antivirale non seulement contre le rhume, mais peut-être contre tous les entérovirus sans même perturber le fonctionnement normal de SETD3 dans nos cellules", déclare l’un des chercheurs dans un communiqué.
Le rhume est une infection virale qui nous contamine en moyenne quatre fois par an, avec un pic fin septembre. Il est causé la moitié du temps par un rhinovirus, de la famille des entérovirus. Il en existe environ 160 types, ce qui explique en partie pourquoi attraper un rhume n'empêche pas d'en contracter un autre le mois suivant. Pire, les rhinovirus sont très sujets aux mutations et, par conséquent, développent facilement une pharmacorésistance.
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