MÉDECINE - Selon des études présentées dimanche, de nombreux malades atteints par un cancer du sein ou du poumon pourraient être soignés sans chimiothérapie. Ils éviteraient ainsi les lourds effets secondaires du traitement.
Des études présentées dimanche à la conférence annuelle sur le cancer à Chicago pourraient enclenché une petite révolution dans le traitement de cette maladie. Selon elles, des patients atteints d’un cancer du sein ou du poumon pourraient être soignés sans avoir recours à la chimiothérapie. Une avancée qui faciliterait la vie des malades.
Fini les nausées, la perte de cheveux et les nombreux maux entraînés par la chimiothérapie ? Oui, si l’on en croit les scientifiques. Utilisée dans les cas de cancer du sein afin d’éviter un éventuel retour de la maladie, la chimiothérapie n’apporterait rien pour de nombreuses femmes. En s’appuyant sur un test génétique évaluant la probabilité d’une récidive et donnant un score entre 0 et 100, les études expliquent que si la chimiothérapie n’a pas d’intérêt en dessous de 10, elle n’en aurait pas non plus pour les scores de 11 à 25. Soit, rien qu’aux Etats-Unis, 65 000 femmes par an qui pourraient éviter les effets secondaires de la chimiothérapie.
L'immunothérapie pour le cancer du poumon
Concernant le cancer du poumon, les chercheurs ont mis en avant les résultats de l’immunothérapie. Le Keytruda (ou pembrollizumab) se prend par voie intraveineuse toutes les trois semaines et aide le système immunitaire du patient à détecter et attaquer la tumeur. Un essai clinique financé par le laboratoire américain MSD a comparé les effets de la prise seule de Keytruda à la chimiothérapie. Les patients soignés par immunothérapie ont vécu quatre à huit mois de plus que ceux n’ayant reçu que la chimiothérapie. Ils ont aussi été moins nombreux à subir des effets secondaires (18 contre 41%, l’immunothérapie peut également en provoquer).
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La conférence de Chicago vient de poser les premiers pavés d’une voie où la chimiothérapie ne sera plus la seule solution pour traiter les cancers. Aucun chercheur ne s’avance cependant pour affirmer qu’elle disparaîtra pour tous les cancers.