EURÊKA - Se retrouver nue devant un ou une inconnu(e) n'est jamais évident. Ainsi, pour aider les femmes à surmonter leur pudeur chez le gynécologue, Marie Rimbault-Joffard a inventé une culotte spécialement conçue pour ne plus se retrouver en tenue d'Eve.
Et s'il n'était plus obligatoire de se déshabiller chez le gynécologue ? La Montpelliéraine Marie Rimbault-Joffard a eu une idée qui pourrait séduire beaucoup de femmes. Après avoir subi des dizaines d'examens gynécologiques lors de son parcours en PMA, la trentenaire a décidé d'inventer une solution pour ne plus avoir à exposer son intimité à tout-va, sans raison valable.
"Le fait de devoir systématiquement, et quel que soit le motif gynécologique, me retrouver les pieds dans les étriers et devoir tout montrer, je me suis dit que ça n’était pas normal. Je n'avais aucun besoin d'une inspection vulvaire trois fois par semaine", explique-t-elle à LCI. Ainsi est née la culotte "Imagyne".
Le désarrois, voire la malveillance des soignants face à la pudeur
"Le rapport du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes sorti en juin dernier a essayé de calculer le nombre moyen de consultations gynécologiques pour une femme au cours de sa vie. Il l’a estimé à peu près à 50, hors pathologie particulière. Moi j’ai 36 ans, et je crois en êtres aux alentours de 70 à 80 consultations", raconte Marie Rimbault-Joffard.
Or, affirme-t-elle, jamais il ne lui a été demandé si elle se sentait mal à l'aise, si elle avait peur... "Je me suis rendu compte que même quand j’évoquais ma gêne auprès des soignants, la réponse principale était, sans parler de ceux qui étaient malveillants, un sourire un peu contrit pour dire : 'Désolée Madame, faites ce qu’il faut pour vous sentir mieux mais je n'ai pas de solution concrète à vous proposer'".
Une version en tissu et une version jetable à l'étude
L'idée de la culotte, qui d'après elle aurait dû être inventée depuis longtemps, germe dans sa tête. "Pour l’anecdote, le stéthoscope est un outil qui a été pensé en 1816 pour éviter aux médecins de mettre leur tête sur la cage-thoracique des femmes. Mais pour préserver la pudeur des femmes lors d'examens très intimes, rien n'a été proposé." Elle soumet tout d'abord l'idée aux gynécologues qu'elle connaît et questionne les femmes, notamment lors d'un sondage réalisé auprès de 300 d'entre elles. Tous semblent emballés.
Le brevet est déposé en octobre 2017. Aujourd'hui sous forme de prototype, le sous-vêtement en coton doit être prochainement testé par des gynécologues. Il présente une fente avec des bords accolés. "Comme le tissu est prévu pour être un peu élastique, l’idée est de voir dans quelle mesure les praticiens pourront facilement l'écarter afin, par exemple, d'insérer un spéculum. Si jamais c’est très compliqué pour eux, il est possible que l’ouverture soit plus en forme d’ellipse." Une version jetable, en taille unique, est aussi prévue pour équiper les professionnels de santé.
Prévue pour le mois de septembre, "voire avant l'été si tout fonctionne bien", la version tissu devrait être vendue entre 20 et 30 euros, sur un site internet spécialement dédié (mais pas encore ouvert au public).
Si ça doit en aider certaines à surmonter leur peur ou leur pudeur, alors oui !
Docteur Pia de Reilhac, présidente de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale
Interrogée par LCI sur le projet, la gynécologue Pia De Reilhac, également présidente de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM), estime qu'il s'agit plutôt d'une bonne idée. "Je ne sais pas si la culotte en elle-même suffira à donner envie à certaines patientes de se faire suivre. Mais si ça doit en aider certaines à surmonter leur peur ou leur pudeur, alors pourquoi pas !"
Elle estime par ailleurs qu'un tel dispositif ne devrait pas déranger les gynécologues dans leur travail. D'autant que la plus grande décontraction des femmes recherchée par ce dispositif devrait faciliter le déroulement de certains examens. "J'espère qu'en écartant les bords de la culotte, on pourra voir la vulve, aspire cependant la professionnelle. Cela permet de voir s'il y a des choses anormales. Quand il sera question du pubis, on pourra descendre un peu la culotte et le regarder."
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