UV – Ce mercredi, l'Agence nationale de sécurité sanitaire a exhorté les pouvoirs publics à faire fermer les cabines de bronzage, évoquant un risque de cancer "avéré" pour les consommateurs.
Avoir un teint carotte toute l’année pourrait bientôt être impossible dans l’Hexagone. Et pour cause, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a demandé ce mercredi "aux pouvoirs publics de prendre toute mesure de nature à faire cesser l'exposition de la population aux UV artificiels". "On ne peut plus attendre", a indiqué à l’AFP Olivier Merckel, chef de l'unité d'évaluation des risques aux agents physiques à l'Anses.
"Les données scientifiques s'accumulent, il n'y a plus de doute, on a des preuves solides, le risque de cancer est avéré, on a des données chiffrées sur les risques pour les jeunes, pour toute la population, maintenant on recommande une action des pouvoirs publics", a-t-il ajouté, affirmant que l’Anses recommandait également "l'arrêt de la vente d'appareils délivrant des UV à visée esthétique notamment aux particuliers".
Aucune valeur limite d'irradiance ne peut être fixée pour protéger les utilisateurs
Anses
Cette demande d’interdiction est donc motivée par les multiples expertises réalisées ces dernières années. Comme celle du Centre international de recherche sur le cancer. Depuis 2009, l'agence intergouvernementale a en effet déclaré "cancérogènes certains" les rayonnements artificiels. En outre, l’interdiction des cabines de bronzage a été exigée par les dermatologues, l'Académie de médecine et les sénateurs depuis 2015. En vain. Joint par LCI, le ministère de la Santé n'a pas encore rendu sa décision après l'avis de l'agence transmis il y a quelques jours.
L'Anses souligne par ailleurs "qu'aucune valeur limite d'irradiance ou de dose ne peut être fixée pour protéger les utilisateurs". Et d’ajouter : "Les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l'âge de 35 ans augmentent de 59% le risque de développer un mélanome cutané. En France, il a été estimé que 43% des mélanomes chez les jeunes pouvaient être attribués à une utilisation de ces cabines avant l'âge de 30 ans". Toujours d’après l’Anses, 382 cas de mélanomes - diagnostiqués en 2015 chez les trentenaires français - seraient liés à leur exposition à des appareils de bronzage.
De son côté, le syndicat national des professionnels du bronzage en cabine (SNPBC) réfute ces études. "Utilisé de manière raisonnée, le bronzage en cabine ne présente pas de dangerosité particulière", explique-t-il dans un communiqué. "Le problème de ce communiqué c'est que ça ne se base sur aucune étude scientifique nouvelle", estime le président Marc Boutet. "La dernière en date sur le sujet est de février 2018 et dit le contraire". Une abbération pour le docteur Claudine Blanchet-Bardon, vice présidente du syndicat des dermatologues. "Il y a toujours des fous même dans le domaine de la science" nous indique-t-elle.
Le SNPBC met également en avant que "les UV naturels (soleil) ou en cabine sont contre-indiqués pour seulement 3 à 7 % de la population française". Et de regretter que la proposition de soumettre les clients à un questionnaire obligatoire pour déceler et mieux prévenir cette population à risque ait été refusé par le gouvernement lors de l'élaboration de la dernière loi d'encadrement de la profession en 2015. "Toutes les populations sont à risque", lui répond encore le docteur Claudine Blanchet-Bardon, même si les phototypes de peaux claires sont évidemment plus exposés.
En France, il y aurait actuellement 4500 établissements dédiés au bronzage. Absence de contrôle technique régulier, employés non-formés… Sur les 982 cabines passées au crible par la DGCCRF en 2016, 63% se sont révélées non conformes.
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