L'Organisation mondiale de la santé a expliqué, jeudi, s'attendre à "des niveaux élevés" de Covid-19 cet été en Europe.Elle a également appelé à surveiller le virus de près.Depuis trois mois, le nombre de cas quotidiens sur le Vieux continent a triplé.
Le Covid-19 se répand de nouveau en Europe. Alors que la France fait face à une septième vague de contaminations, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit, jeudi à l'AFP, s'attendre à "des niveaux élevés" de circulation de la maladie cet été sur le Vieux continent. Elle a également appelé à surveiller de près le virus après un triplement des cas quotidiens depuis un mois.
"Comme les pays à travers l'Europe ont levé les mesures sociales qui étaient en place, le virus va circuler à des niveaux élevés au cours de l'été", a ainsi affirmé le directeur pour l'Europe de l'organisation de l'ONU, Hans Kluge, avant d'ajouter : "Le virus ne va pas disparaître juste parce que des pays arrêtent de le surveiller. Il continue à contaminer, il continue à changer et il tue toujours".
"Nos recommandations restent en place"
Cette reprise épidémique est notamment due à la propagation du sous-variant BA.5, plus contagieux que ses prédécesseurs. Selon les données publiques de l'organisation, le nombre de cas dans la cinquantaine de pays de la zone de l'OMS Europe s'est rapproché des 500.000 par jour, alors qu'il était aux alentours des 150.000 cas quotidiens en mai. Bonne nouvelle toutefois, malgré la très nette hausse des contaminations, le nombre de décès, lui, reste relativement bas avec 500 morts du Covid enregistrées chaque jour, soit son niveau de l'été 2020. À titre de comparaison, ce chiffre a avoisiné les 4000 à 5000 par jour durant une bonne partie de l'hiver.
Cette hausse des cas positifs touche la quasi-totalité des pays européens, du Portugal au Luxembourg, en passant par la France, la Grèce, Chypre, l'Allemagne et l'Autriche, qui figure aujourd'hui dans le peloton de tête des États affichant la plus forte incidence. "Nous espérons que les importants programmes de vaccination que la plupart des États membres ont mis en place, de même que les infections passées, signifieront que nous allons éviter les conséquences les plus graves que nous avons observées plus tôt dans la pandémie", a avancé Hans Kluge. "Néanmoins, nos recommandations restent en place", a-t-il souligné.
L'OMS conseille en effet aux Européens qui présentent des symptômes respiratoires de s'isoler, de vérifier que leur vaccination est à jour et de porter un masque dans les endroits fréquentés. "Nous devons continuer à traquer le virus parce que ne pas le faire nous rend de plus en plus aveugles aux modes de transmission et à (son) évolution", a souligné le directeur de l'OMS Europe.
"Reprendre la vaccination chez les plus âgés"
Hans Kluge a également appelé les États-membres à augmenter encore leur niveau de vaccination. En France, selon les chiffres publiés mardi 28 juin, les contaminations ont augmenté de 54% en une semaine, avec 147.248 personnes testées positives au virus. Il s'agit du plus haut niveau depuis la fin avril. Pour tenter de freiner la progression de cette septième vague, la Première ministre Elisabeth Borne a demandé aux préfets et autorités sanitaires d'encourager le port du masque dans les lieux clos.
De son côté, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a voulu rassurer sur RTL. Il a affirmé que ce rebond épidémique dans l'Hexagone ne devrait "pas gâcher l'été" à condition "de reprendre la vaccination chez les plus âgés et se réinterroger sur un certain nombre de recommandations pour limiter les contaminations". Un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal contre le Covid, taux "clairement insuffisant", selon le gouvernement.
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