Sida : la fillette annoncée guérie est toujours séropositive

Publié le 11 juillet 2014 à 7h31
Sida : la fillette annoncée guérie est toujours séropositive

SANTÉ – Une Américaine née séropositive il y a quatre ans, que les médecins pensaient guérie grâce à un intense traitement aux antirétroviraux, a de nouveau été testée positive au VIH.

Elle avait été traitée juste après sa naissance et suscitait un énorme espoir. Las, la petite Américaine née séropositive, mais qu’un intense traitement aux antirétroviraux avait apparemment permis de guérir, a vu le virus réapparaître, ont annoncé des chercheurs jeudi 10 juillet.

La petite fille, âgée de 4 ans, est née dans le Mississippi  (sud des Etats-Unis) d’une mère infectée par le VIH, le virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida. Elle avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa venue au monde - beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour éviter que les nouveaux-nés à haut risque soient contaminés.

Un cas porteur d’espoir

Elle avait été traitée jusqu’à 18 mois. Puis les médecins ont perdu sa trace pendant dix mois. Une période durant laquelle elle n’a pas eu de traitement. Mais aucun des tests sanguins effectués ensuite n’avait détecté la présence du VIH.

Son cas avait soulevé les espoirs des médecins qui pensaient qu’un traitement ultra-précoce des nouveaux-nés séropositifs pourrait permettre de les guérir. Mais un test de routine au début du mois a révélé que la fillette avait des niveaux détectables du VIH dans le sang, associés à une quantité moindre de lymphocytes et à la présence d’anticorps liés au VIH.

"Un rebondissement très décevant"

"C’est bien évidemment un rebondissement très décevant pour l’enfant, les médecins impliqués dans son traitement et les chercheurs spécialisés dans le VIH/sida", a regretté Anthony Fauci, directeur de l’Institut national de l’allergie et des maladies infectieuses (NIAID) .

Selon ce dernier, la petite fille est de nouveau soumise à des antirétroviraux et se porte bien. "Le cas de cet enfant du Mississippi montre que le traitement précoce aux antirétroviraux n’a pas complètement éradiqué le réservoir de cellules touchées par le VIH. Mais il pourrait avoir considérablement limité son développement et permis d’éviter qu’elle prenne des antirétroviraux pendant une longue période", a-t-il néanmoins expliqué.


La rédaction de TF1info

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