CRISE SANITAIRE - Invité de TF1 et LCI ce mercredi, le président de la République est revenu sur l'épisode des masques au début de la crise du Covid-19, à l'hiver 2020.
Un épisode qui aura marqué le début de la crise sanitaire. Alors que le monde se confinait face à l'apparition du virus, la question du port du masque a longtemps agité le débat public. En cause, un stock insuffisant pour répondre aux besoins. "Il y avait une tradition de stockage des masques, nous nous disions que nous en aurions toujours, car ils viennent en 24 heures" depuis l'Asie, rappelle Emmanuel Macron, invité ce mercredi soir sur TF1 et LCI.
Mais l'arrivée du virus et la demande accrue au niveau mondial a compliqué les importations. "Comme tous les pays du monde étaient touchés en même temps, l'approvisionnement régulier n'était plus possible", poursuit le chef de l’État. "Il n'y avait pas de stock de précaution comme si nous étions en guerre. Entre mars et mai 2020, le monde s'est refermé."
Le manque de masques, "la vulnérabilité de la mondialisation"
Avant la pandémie, "nous pensions que ces masques ne valaient rien et qu'il n'était plus la peine de les produire chez nous parce qu'on les importait si facilement d'Asie", explique Emmanuel Macron. Or, "comme tout le monde en avait besoin, ils devenaient rares", rappelle-t-il. "À ce moment-là, nous nous sommes retrouvés démunis. C'est la vulnérabilité [...] de la mondialisation. C'est la dépendance."
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Emmanuel Macron est aussi revenu sur le premier confinement, et assure qu'il n'a pas pris ce virus à la légère. "À l'hiver 2020, l'humanité ne pensait pas s'arrêter et se calfeutrer parce qu'il y avait un virus", déclare le président de la République. "Nous étions conscients que ce virus était redoutable, nous l'avions vu progresser en Chine. La ministre de la Santé de l'époque (Agnès Buzyn) avait vraiment alerté, en étant plus alarmiste que l'OMS. Nous avons ensuite vu ce virus arriver en Italie. En février 2020, je me suis rendu à Naples. On voyait vraiment la mort rôder. Nous avons très longtemps pensé que nous arriverions à cantonner les choses en écrasant le virus dès que des cas apparaîtraient."
Le pass sanitaire, un outil "provisoire"
Mais face à l'explosion des hospitalisations – le nombre de tests était alors trop faible pour en faire un indicateur fiable – tous les Français ont été confinés. "Vers la mi-mars, la seule solution était la plus archaïque, le confinement", assure Emmanuel Macron, qui rappelle que "tous les pays ont confiné."
Près de deux ans plus tard, la pandémie n'a toujours pas pris fin, mais la France dispose de plus de moyens, comme les masques, mais aussi de nouveaux outils, comme la vaccination et le pass sanitaire. Celui-ci ne restera pas dans le quotidien des Français ad vitam æternam. Emmanuel Macron l'assure sur TF1 et LCI, il restera "provisoire".
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