Tabac : les jeunes fument moins mais vapotent plus

Publié le 16 mai 2014 à 17h31
Tabac : les jeunes fument moins mais vapotent plus

SANTE - Selon une étude parue dans Le Parisien, l'arrivée sur le marché de la cigarette électronique a contribué à rendre le tabac de moins en moins populaire auprès des jeunes, avec la hausse des prix des paquets.

Les jeunes se détournent de la cigarette… pour mieux vapoter. Alors que Marisol Touraine pense à publier un décret interdisant l'utilisation de la cigarette électronique dans les lieux publics, une étude vise à démontrer sa possible utilité chez cette tranche précise de la population. Selon l'enquête "Paris sans tabac" menée auprès de plus de 13 000 collégiens et lycéens et dont Le Parisien se fait l'écho , le tabagisme aurait baissé de 9 % chez ces jeunes entre 2011 et 2014.

"C'est une vraie surprise", concède dans les colonnes du journal le Pr Bertrand Dautzenberg, président de l'Office français de prévention du tabagisme et auteur de cette étude. Dans un rapport remis à la ministre de la Santé il y a deux ans, le médecin se disait inquiet que ce produit, récemment arrivé sur le marché, ne soit incitatif pour les non-fumeurs et en particulier les jeunes. Une chose est sûre, ces derniers se sont bel et bien emparés de la "e-cigarette" : 39 % d'entre eux ont fait le test en 2014, contre 10 % en 2011.

Un produit sale et ringard

Parallèlement, "le nombre d'élèves allumant une cigarette passée la porte de leur établissement a réduit de façon significative", prévient le journal. Lorsque en 2011, les collégiens étaient 20 % à s'en "griller une", ils ne sont plus que 11 % aujourd'hui. Même constat chez les lycéens : de 42,9 % en 2011, le chiffre est passé à 33,5 %. Qu'est-ce qui a bien pu les pousser à privilégier la e-cigarette ? L'étude met en avant la banalisation du tabac et la hausse successives des prix des paquets (7 € le paquet de Marlboro).

"Il y a un changement d'image sociale, analyse Bertrand Dautzenberg. Avec la cigarette électronique, le tabac est devenu un produit sale et ringard". Mais tester ne veut pas forcément dire adopter : seuls 31 % des jeunes fumeurs disent l'avoir utilisée "ces trente derniers jours". Reste à savoir si ces chiffres seront toujours aussi importants les prochaines années, alors que les députés ont voté en juin 2013 un amendement interdisant la vente de la cigarette électronique aux moins de 18 ans.
 


La rédaction de TF1info

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