Tiques et maladie de Lyme : un nouveau test urinaire pour se faire diagnostiquer

par Julie BERNICHAN
Publié le 23 mai 2016 à 18h22
Tiques et maladie de Lyme : un nouveau test urinaire pour se faire diagnostiquer

DIAGNOSTIC – Plus tôt est détectée la maladie, mieux elle est prise en charge. Un nouveau test urinaire pourrait aider à dresser le diagnostic plus rapidement.

Dans les bois et hautes herbes se logent des parasites qui pourraient vous faire grand mal : les tiques. Si elles sont porteuses de la bactérie borrelia et vous mordent, elles peuvent transmettre la maladie de Lyme. Parce que les symptômes varient d’une personne à l’autre, la maladie peut être difficile à diagnostiquer et donc à soigner. Or, si elle n’est pas traitée, la maladie peut devenir chronique et entraîner des troubles neurologiques, cardiaques et articulaires.

De ce constat, les chercheurs de l’université George-Mason (Etats-Unis) ont mis trois ans à élaborer un nouveau test urinaire. Efficace à 100%, ce test permettrait de réduire le délai entre la morsure de la tique, le diagnostic et la prise d’un traitement antibiotique.

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Comment fonctionne le test urinaire ?
Ce test fonctionne comme un test de grossesse. Celui-ci est capable de détecter la bactérie borrelia dans les urines du patient. Il n’est pas encore disponible sur le marché mais devrait l’être rapidement au vu des résultats de l’étude publiée dans le Journal of Translational Medicine.

En comparant les données de 300 patients atteints ou non de la maladie de Lyme à ceux des tests de dépistages classiques, les analyses d’urine se sont avérées efficaces dans 100% des cas. De plus, "si l’état du patient s’améliore, le test devient négatif, explique les chercheurs. C’est une bonne façon de la surveiller."

Comment fonctionnent les tests classiques ?
Après avoir réalisé un examen clinique complet, le médecin peut demander des prises de sang, comme un sérodiagnostic de Lyme. Deux tests doivent être alors réalisés. Le premier, appelé Test Elisa doit toujours être confirmé par un second, renommé Western-Blot.

Mais les seuils de sensibilité ne sont pas les mêmes selon les régions. Un patient peut ainsi être diagnostiqué positif à Paris mais pas à Orléans, comme le souligne Pourquoidocteur.fr. Les médecins peuvent aussi interpréter différemment les résultats. Pour y voir plus clair, des examens complémentaires au niveau du cœur, des articulations et du cerveau peuvent être réalisés.

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Julie BERNICHAN

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