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Le vaccin contre la variole du singe provoque-t-il des myocardites ?

Publié le 1 juin 2022 à 19h02
JT Perso
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Source : JT 20h WE

La campagne vaccinale est à peine lancée que certains craignent déjà des effets secondaires.
Des internautes affirment que le vaccin contre la variole du singe conseillé aux soignants et cas contacts provoque "1 myocardite pour 175 personnes".
Il s'agit des effets secondaires d'un vaccin de "deuxième génération", qui n'est plus utilisé depuis 1984.

Elle est la preuve même de l'importance de la vaccination. Pourtant, elle est déjà au cœur de toutes les théories. La vaccination contre la variole a permis de déclarer cette maladie comme "éradiquée" en 1980. Et elle pourrait également permettre de lutter contre la variole du singe, actuellement en train de se propager en Europe. Le 24 mai 2022, la Haute autorité de Santé (HAS) a en effet recommandé de vacciner les cas contact et les professionnels de santé exposés au monkeypox, dont 17 cas ont été confirmés en France. 

Sauf que ce 29 mai, un internaute a alerté sur les "effets secondaires" de ce vaccin. Selon lui, il provoquerait "une myocardite pour 175 personnes". Derrière cette nouvelle inquiétude, que disent les chiffres ? 

La vaccination "uniquement avec le vaccin de 3ème génération"

Pour illustrer son propos, l'internaute s'appuie sur un document très officiel. Un "mémo" publié en septembre 2019 par la FDA, l'agence américaine des médicaments, suite à une étude clinique sur le vaccin Jynneos utilisé contre la variole. À la page 17, on y lit que des cas suspects de myocardite et de péricardite ont été observés "chez 5 patients sur 873 vaccinés" lors de l'essai clinique de phase 3. Soit, "1 myocardite pour 175 personnes", comme l'a calculé l'internaute.

Sauf qu'il s'agit d'une appréciation portant non pas sur le vaccin Jynneos, mais sur "ACAM2000". Derrière ce nom, le vaccin produit par Sanofi Pasteur et autorisé en 1931. Un vaccin dit de "deuxième génération", qui n'est plus utilisé depuis la fin de la campagne vaccinale contre la variole humaine, en 1984. Justement à cause de ces effets secondaires, jugés trop nombreux. Le 20 mai, la HAS rappelait ainsi dans un avis que les vaccins de 1ère et de 2ème génération "ne sont plus utilisés en population générale depuis 1984" pour plusieurs raisons : "Ces vaccins nécessitaient une technique d'injection particulière" et "présentaient une réactogénicité et des effets indésirables graves", comme les "atteintes cardiaques". "Ils sont contre-indiqués dans de nombreux cas et notamment chez la femme enceinte, les sujets immunodéprimés et les enfants de moins d’un an", rappelait l'autorité scientifique indépendante. 

Raison pour laquelle le vaccin préconisé par la HAS dans son avis du 24 mai pour les cas contact et les professionnels de santé exposés à la variole du singe est celui de 3ème génération. "Cette vaccination doit être effectuée uniquement avec le vaccin de troisième génération", écrit-elle, noir sur blanc, considérant que leur "profil de tolérance" est "meilleur que celui des vaccins de 1re et 2ème génération". Tout comme "son efficacité". 

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De fait, les effets secondaires du vaccin Jynneos "les plus fréquemment observés" sont des "réactions au site d'injection et des réactions systémiques bien connues pour les vaccins, d'intensité légère à modérée", comme le souligne l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Il peut s'agir de douleurs, de céphalées ou de gonflements qui disparaissent généralement "dans les sept jours ayant suivi la vaccination". 

Quant aux "événements cardiaques d'intérêt particulier", suivis pendant six mois chez les patients de 22 études différentes, seuls "six cas" ont été considérés comme étant liés à la vaccination par Jynneos. Ce qui représente 0,08% des personnes vaccinées, précise l'agence du médicament. "Aucun de ces évènements cardiaques considérés comme ayant un lien de causalité avec la vaccination n'a été considéré comme grave."

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Felicia SIDERIS

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