15 millions de Français concernés d’ici l’été, 5 vaccins sur le marché... Comment la vaccination va-t-elle se dérouler ?

CB, MD et IN
Publié le 26 décembre 2020 à 20h32

Source : TF1 Info

TOP DÉPART - La France démarrera ce dimanche 27 novembre sa campagne de vaccination contre le Covid-19. Nombre de personnes vaccinées, lieux des premières injections, recueil du consentement, arrivée et transport des différents vaccins... Découvrez tout ce qu’il faut savoir.

Place aux injections. Ce dimanche, le coup d’envoi de la campagne de vaccination sera donné en France (et partout dans l’Union européenne). Le début d’un long marathon, qui va démarrer par un lancement dans deux Ehpad. À Sevran, une dizaine de résidents seront vaccinés, ainsi qu’un médecin de plus de 65 ans. Dans l’après-midi, les premières injections commenceront à Dijon, sur quelques résidents ainsi qu’un professionnel en gériatrie de plus de 65 ans, a précisé le cabinet du ministre de la Santé Olivier Véran, au cours d’un briefing presse ce samedi.

La semaine prochaine, 23 Ehpad supplémentaires entreront dans la campagne. Ils sont situés en région parisienne, en région lyonnaise, dans le Nord, et dans les environs de Tours. Comme le prévoit le calendrier de vaccination présenté au début du mois de décembre par le gouvernement, les personnes âgées ainsi que les soignants de plus de 65 ans y auront accès. La campagne s’intensifiera ensuite au cours de la première quinzaine de janvier, avec quelques centaines d’Ehpad concernés, puis une vaccination massive dans ces établissements sera organisée à partir de mi-janvier.

28 millions de doses du vaccin AstraZeneca commandées

Pour le gouvernement, qui mise sur la "confiance", la "transparence" et le "libre choix", l’objectif est de proposer la vaccination aux 700.000 résidents des Ehpad d’ici début février. Ensuite, de février au printemps, le vaccin sera administré aux personnes âgées qui le souhaitent et aux soignants avec comorbidité. Au total, l’exécutif espère que 15 millions de Français seront vaccinés d’ici cet été, indique Matignon.

Pour ce faire, cinq vaccins devraient être sur le marché. Pour l’heure, seul celui de Pfizer a été validé, et sera utilisé pour le début de la campagne de vaccination. D’ici au 1er juillet, 16,4 millions de doses de ce vaccin ont été commandées (deux injections par personne), détaille le cabinet d’Olivier Véran. Celui de Moderna, dont la validation par l’Agence européenne des médicaments devrait intervenir début janvier, suivra (6,9 millions de doses). Ceux développés par AstraZeneca (27,9), Janssen (8,4) et Curevac (8,3) sont également attendus.

Un portefeuille de cinq vaccins dont la diversité permet d’attendre sans manquer de doses si un laboratoire prend du retard, assurent des sources gouvernementales. Des doses supplémentaires pourraient ensuite être achetées via certains contrats avec l’UE, mais aucune décision n’a encore été prise.

Début du recueil du consentement dans les Ehpad

Avant l’administration du vaccin, le recueil du consentement du patient sera nécessaire. Pour les résidents des Ehpad, une consultation pré-vaccinale sera effectuée avec le médecin traitant. Le consentement sera oral, comme pour les autres actes médicaux. Toutefois, si la personne n’est pas autonome, une personne de confiance sera consultée. Il s’agira sinon de la famille. En cas d'impossibilité, une réunion collégiale avec le personnel de l’établissement sera organisée. Si aucune de ces situations n’est possible, le résident ne sera alors pas vacciné. Le recueil des consentements a d'ailleurs déjà commencé dans les Ehpad afin d’être prêt dès l’arrivée des vaccins, mi-janvier.

Autre enjeu de la campagne de vaccination : le transport. Deux circuits ont été privilégiés par le gouvernement, et ont été testés ces derniers jours à blanc, avec des doses placebo. La majorité des doses Pfizer arriveront par camion (975 doses par pack) jusqu’à des plateformes régionales, qui se chargeront de livrer les Ehpad ou leurs pharmacies. Il s’agit d’un important défi logistique : 6000 établissements doivent être livrés via 4000 pharmacies, tandis que plus de 600 rotations de camion sont à prévoir.

Les effets secondaires particulièrement scrutés

Le deuxième circuit permettra à Pfizer de livrer directement ses doses par camion dans les établissements de santé disposant de congélateurs capables de stocker les vaccins à -80°C. Une centaine de points de livraison sont concernés. Le transport des seringues passera par les mêmes flux.

En outre, les médecins généralistes ne sont, pour l’instant, pas concernés par la vaccination, tant les conditions de conservation du vaccin Pfizer sont délicates. Leur participation sera notamment attendue avec le remède développé par AstraZeneca.

Enfin, la Direction générale de la santé se veut rassurante à propos de l’efficacité du vaccin sur les variants du virus, détectés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, mais restera attentive à la vaccination réalisée outre-Manche. Elle ajoute par ailleurs que les effets secondaires sont modérés et classiques, à savoir des frissons, de la fièvre et des rougeurs. L’Agence du médicament (ANSM) suivra attentivement les effets secondaires signalés par les médecins et les patients, tandis que l’Inserm va mettre en place un suivi à long terme d’une population vaccinée.


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