Covid-19 : le défi de la vaccination

Vaccins anti-Covid-19 : quelle efficacité contre les formes graves ?

par I.N
Publié le 21 février 2023 à 9h41

Source : JT 20h WE

Une étude publiée ce mardi montre que les premiers vaccins contre le Covid-19 sont toujours efficaces contre les sous-variants d'Omicron BA.4 et BA.5.
Cette efficacité diminue toutefois au fil du temps, mettent en garde les scientifiques.

Les premiers vaccins contre le Covid-19 toujours utiles à court terme. Voilà la conclusion d'une étude française publiée ce mardi 21 février. D'après les scientifiques, les rappels de vaccin ARNm de Pfizer et de Moderna, qui n'ont pas été adaptés au variant Omicron, renforcent toujours la protection contre les formes graves, y compris face aux récentes incarnations du virus. "Les doses de rappel ont permis de renforcer la protection contre le risque d'hospitalisation", confirment les chercheurs dont le travail a été rédigé sous l'égide de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et l'Assurance-maladie.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont comparé la situation vaccinale des patients hospitalisés pour Covid-19 entre juin et octobre 2022 avec celle d'un groupe de personnes n'ayant pas été hospitalisées, une procédure dite de cas témoins. Il en ressort d'abord que les vaccins, qui pourraient bientôt ne plus être obligatoires pour le personnel soignant, ont gardé une bonne efficacité contre le risque d'hospitalisation, même face à Omicron.

Pas de différence significative au bout de six mois

C'est le cas chez les personnes qui n'ont reçu que leurs deux premières doses, mais cette protection est encore augmentée par les rappels : l'efficacité contre les hospitalisations est estimée à 45% après une primo-vaccination, 56% pour une troisième dose et 75% après une quatrième ou cinquième dose.

Toutefois, l'effet de ces rappels diminue vite au fil du temps. Au bout de six mois, il y a peu de différence par rapport aux personnes qui n'ont réalisé qu'une vaccination, affirment les auteurs dont l'étude n'a pas encore été publiée dans une revue scientifique. Ces résultats impliquent donc de bien cibler les campagnes de vaccination par rapport aux vagues de Covid, une difficulté accrue par le fait qu'elles sont beaucoup plus fréquentes et irrégulières que, par exemple, la grippe saisonnière.

Depuis le début de ces travaux, la France bénéficie cependant d'une arme supplémentaire. Depuis cet automne, le pays dispose des vaccins bivalents, de seconde génération. Adaptés aux variants en circulation, ils doivent apporter une meilleure protection que ceux développés avec la souche initiale, dès 2020. "De futurs travaux seront nécessaires pour mesurer le niveau et la durée de l'efficacité des vaccins bivalents", concluent les auteurs.


I.N

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